Le marché du jeu vidéo en France a généré 4,3 milliards d’euros en 2017
Le marché français du jeu vidéo se porte bien. L’an passé, le secteur a en effet généré 4,3 milliards d’euros, ventes en magasins et plateformes en ligne comprises, selon l’étude annuelle réalisée par le SELL, le syndicat des éditeurs de jeux vidéo. Ce chiffre a progressé de 18% par rapport à 2016, où l’industrie culturelle vidéoludique avait pesé 3,6 milliards d’euros. Malgré cette belle forme, le marché français du jeu vidéo ne pèse cependant que 7% du marché mondial.
En 2017, le marché a notamment été porté par les ventes des nouvelles consoles, notamment la Nintendo Switch qui s’est écoulée à 910 000 exemplaires l’an passé dans l’Hexagone. Au total, les ventes de consoles ont augmenté de 31% sur l’année pour atteindre 784 millions d’euros. La bonne santé des consoles a logiquement tiré les ventes de jeux vers le haut. Celles-ci ont ainsi augmenté de 16%, à 2,61 milliards d’euros. Au classement des jeux les plus vendus, FIFA 18, la simulation de football d’Electronics Arts, est arrivé en tête, devant Call of Duty : WWII d’Activision Blizzard et The Legend of Zelda : Breath of the Wild de Nintendo.
Une bonne santé qui tranche avec le climat dans les studios
En pleine ascension, l’écosystème autour de la console a progressé de 23% pour peser 2,4 milliards d’euros, largement supérieur à celui du PC, qui a timidement augmenté de 6% pour atteindre 1,1 milliard d’euros en 2017. De son côté, l’écosystème des jeux mobiles est en pleine bourre puisqu’il a bondi de 22% l’an passé, à 778 millions d’euros.
Cependant, si le marché français du jeu vidéo est en excellente santé, il est difficile d’en dire autant pour les studios de développement. En 2017, un tiers d’entre eux ont bouclé l’année en déficit, ce qui souligne leur prise de risque mais aussi leur fragilité. Pour rivaliser à l’échelle mondiale, les employés des studios sont souvent victimes de manquements récurrents au droit du travail, avec une culture de la surcharge de travail omniprésente. Ce sont d’ailleurs à cause de leurs conditions de travail que les salariés de l’entreprise parisienne Eugen Systems ont entamé une grève le 14 février dernier, ce qui constitue une première dans le secteur depuis 2011. Les conditions de travail dans le secteur devraient être l’un des sujets abordés par le groupe d’études consacré au jeu vidéo que le député LREM Denis Masséglia a mis sur pied à l’Assemblée nationale.
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