Le numérique continue de faire grimper le nombre d’abonnés du New York Times
AFP
Le New York Times approche du seuil symbolique des 5 millions d’abonnés, toujours tiré par la progression du numérique, a annoncé le groupe mercredi, s’estimant bien positionné pour atteindre son objectif de 10 millions d’abonnés en 2025. Sur le troisième trimestre, le New York Times a gagné 273 000 abonnés en net, pour atteindre 4,9 millions au total, dont 4 aux seules éditions en ligne, soit une progression de 31% sur un an pour le numérique. Pour autant, les revenus tirés des abonnements n’ont augmenté que de 3,7%, un décalage en partie lié à des offres promotionnelles.
En 2018, le New York Times avait lancé une formule à un dollar par semaine, remplacée en 2019 par une offre à deux dollars par semaine (durant un an), au lieu de 3,75 dollars hors promotion. Le groupe a modifié sa stratégie au cours du dernier trimestre en obligeant les internautes qui souhaitent aller aux limites du nombre d’articles gratuits à s’identifier. Cette évolution permet de convertir plus efficacement les lecteurs du gratuit au payant, a expliqué Mark Thompson, le PDG, lors d’une conférence téléphonique. Pour lui, l’objectif de 10 millions d’abonnés en 2025 « est tout à fait à portée» de la main.
2 millions d’abonnés à l’étranger d’ici 2025?
Mark Thompson a indiqué que la croissance était soutenue à l’étranger, avec désormais 525 000 abonnés, et annoncé que l’objectif était d’atteindre 2 millions d’ici 2025. Evoquant les voies de croissance du groupe, le PDG est revenu sur l’accord passé avec Facebook qui verra le New York Times participer au nouveau fil d’actualité Facebook News, actuellement en phase de test. « C’est la première fois qu’un gros acteur de la Silicon Valley reconnaît la valeur du journalisme du Times en payant une somme substantielle sur plusieurs années» pour utiliser son contenu, a déclaré Mark Thompson lors de la conférence téléphonique, sans préciser le montant.
Sur le trimestre, le chiffre d’affaires total ne progresse que de 2,7%, à 428 millions de dollars, le groupe étant pénalisé par la baisse des revenus tirés de la publicité (-6,7%). Plus inquiétant, les recettes baissent sur la publicité en ligne (-5,4%) et ne compensent donc pas le ralentissement chronique des revenus tirés des éditions imprimées (-7,9%). Sur les trois mois de juillet à septembre, le bénéfice net ressort à 16,4 millions de dollars, en baisse de 34% sur un an. Bien que le groupe ait fait mieux que les attentes des analystes, le titre souffrait mercredi, en baisse de 8,94% à 29,07 dollars alors que l’indice S&P 500 était stable (+0,01%).
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