Les lignes de code sonnent comme une douce musique à vos oreilles?
Vous avez soif de changement, de grands espaces et de dépaysement?
Et si vous tentiez votre chance outre-Atlantique: le Québec recrute des développeurs! Etat des lieux.
Le Québec est la destination préférée -hors Europe- des Français qui souhaitent vivre une expérience de mobilité professionnelle ou un projet d'immigration. Selon les estimations, ils seraient 120 000 à vivre ou étudier au Québec et chaque année plusieurs milliers font le choix d’y partir de manière temporaire ou permanente. En 2013 plus de 15 000 Français ont obtenu leur visa de travail temporaire.
D’où vient cette attractivité?
Le Québec bénéficie d’un capital sympathie auprès des Français. Mais au-delà de cet a priori positif, des éléments concrets liés à son climat économique, politique et social le rendent très attractif.
En effet, avec un marché de l’emploi dynamique -7% de chômage pour 8 millions d’habitants-, une situation économique enviable –la ville de Québec enregistre un taux de croissance d’environ 2% suivie de Montréal, Sherbrooke, Saguenay et Trois-Rivières– et des besoins exponentiels dans les secteurs des Technologies de l’Information et des Communications –TIC–, des jeux vidéos ou encore de l’aérospatiale, le Québec dispose de sérieux atouts.
Cette vitalité économique s’accompagne aussi, et c’est le revers de la médaille, d’une raréfaction du nombre de professionnels qualifiés disponibles. D’ici 5 ans, 700 000 postes seront à pourvoir au Québec, tous secteurs confondus, selon les prévisions d’Emploi-Québec. La rareté de la main d’œuvre incite donc le Québec à courtiser à l’extérieur de ses frontières les profils qualifiés comme les développeurs…
Pourquoi les professionnels français sont-ils particulièrement appréciés?
La plupart des entreprises québécoises que je rencontre répondent souvent qu’elles apprécient notre niveau de qualification et notre formation académique. L’absence de barrière linguistique facilite aussi l’intégration des Français, à condition qu’ils laissent de côté ce trop fréquent sentiment de supériorité qui transpire parfois chez certains et qui risquerait de les faire passer pour des «ostie de Français»!
Comment faire pour travailler au Québec?
Plusieurs options s’offrent à vous en fonction de votre profil, âge, expérience, situation.
1. Vous n’avez pas de promesse d’emploi d’une entreprise québécoise.
Le Programme-vacances-travail (PVT) permet aux jeunes de moins de trente ans d’obtenir un visa temporaire leur permettant de rester sur le sol canadien pour travailler, voyager et/ou étudier. C'est l'option que j’ai choisie il y a quelques années, avant de demander ma résidence permanente puis ma citoyenneté. Avec le PVT, pas de rattachement à un employeur particulier, ni besoin d'avoir une offre d'emploi avant de partir: chaque «pvtiste» est libre de travailler pour le ou les employeur(s) de son choix dans l'ensemble du pays.
2. Vous avez une promesse d’embauche de la part d’un employeur québécois.
C’est le cas de Vincent, ingénieur spécialisé en monétique, qui a quitté sa Normandie natale pour s’installer avec femme et enfants dans la métropole québécoise. Son profil ultra spécialisé introuvable au Québec lui a permis de d’obtenir un visa de travail assez rapidement, après avoir été chassé par une start-up Montréalaise.
Avec la promesse d’embauche de son futur employeur, il a pu obtenir son visa de travail en quelques semaines, après avoir reçu l’autorisation du gouvernement québécois. Le Québec ayant gardé sa souveraineté en matière d’immigration, il examine chaque demande d’immigration et délivre ou non un certificat d’acceptation dans la province de Québec (CAQ) essentiel et décisif à la poursuite des démarches au niveau fédéral.
Quant à Benjamin, ingénieur en développement que j’ai recruté pour un éditeur de logiciel québécois, il a bénéficié du programme Jeunes Professionnels destiné aux jeunes Français qui souhaite se perfectionner dans leur champ de compétences et qui ont un contrat de travail à durée déterminée (maximum 24 mois).
Pour obtenir ce permis de travail, il convient d’avoir une promesse d'embauche de la part de son futur employeur. Cette autorisation est liée à l’employeur. Par conséquent, vous ne pourrez travailler que pour une seule et unique entreprise.
Avis aux intéressés… !
Anne-Caroline Lourmière est la fondatrice de Talentik, un cabinet de recrutement indépendant spécialisé dans les métiers du Digital. Basé entre Paris, Bordeaux et Montréal, elle est « expert » RH pour Frenchweb.fr. Pour suivre ses écrits et échanger avec elle :
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