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L’élite de la Silicon Valley emprunte les taxis volants de Blade pour survoler les embouteillages

En Californie, les embouteillages font partie du quotidien de millions d’Américains dans les grandes villes comme Los Angeles et San Francisco. Devant ces trajets au volant qui s’éternisent, des initiatives commencent à voir le jour pour changer la donne, à l’image du projet de tunnel d’Elon Musk pour révolutionner les transports urbains. Plutôt que de creuser, la start-up new-yorkaise Blade a quant à elle préféré se tourner vers les moyens de transport aériens pour proposer une alternative à la voiture.

Cependant, voler au lieu de rouler représente un certain coût et ce luxe n’est donc réservé qu’à une population aisée. Dans ce contexte, Blade a lancé un programme pilote pour transporter l’élite de la Silicon Valley. La société a ainsi donné à 200 personnes vivant dans la baie de San Francisco un accès exclusif à son application mobile qui leur permet de réserver des hélicoptères, des jets privés et même des hydravions pour se déplacer. Depuis les aéroports internationaux de San Francisco et d’Oakland, les utilisateurs peuvent se rendre par voie aérienne à Palo Alto, San José, Monterey et Napa Valley. Coût du trajet : au moins 200 dollars par siège.

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38 millions de dollars levés en 2018

Lancée en 2014 par Rob Wiesenthal et Steve Martocci, Blade proposait au départ des vols en hélicoptère dans la région de New York, assurant notamment des liaisons entre l’aéroport JFK et Manhattan ou entre New York et les Hamptons, lieu de villégiature prisé par les grandes fortunes. Par la suite, la société a élargi son offre, avec des vols en jet privé entre New York et Miami ou entre la Floride et les Bahamas. Blade a également collaboré avec Uber pour permettre aux participants du festival californien Coachella de faire le trajet entre Los Angeles et Palm Springs, à 700 dollars la place ou plus de 4 000 dollars pour louer un hélicoptère entier de six places.

L’an passé, la société, soutenue notamment par Airbus et Eric Schmidt, PDG de Google entre 2001 et 2011, a bouclé un tour de table de 38 millions de dollars pour accélérer son développement. L’opération lui a permis d’atteindre une valorisation de 140 millions de dollars. L’entreprise prévoit de lancer un nouveau programme pilote en Inde pour relier le centre-ville de Mumbai à Pune.

Uber Air, une réalité dès 2023 ?

Malgré cette alliance, Uber est l’un des concurrents de Blade. Et pour cause, la plateforme de VTC nourrit de fortes ambitions dans le transport aérien. La firme américaine a en effet lancé en 2016 Uber Elevate, un projet qui doit aboutir à la conception de véhicules électriques aériens capables d’effectuer des décollages et des atterrissages verticaux.

Pour mener ce projet à bien, Uber a notamment annoncé l’an passé l’ouverture d’un centre de technologies avancées sur la voiture volante à Paris. Ce dernier bénéficiera d’une enveloppe de 20 millions d’euros sur cinq ans. Pour conquérir le ciel, le géant américain s’est également allié à la Nasa. Uber espère effectuer les premiers vols de démonstration l’an prochain avant de passer à la phase commerciale en 2023 pour faire d’Uber Air une réalité en vue des Jeux Olympiques de 2028 qui se tiendront à Los Angeles.

D’autres acteurs s’attaquent également à ce segment qui a le vent en poupe. Parmi eux, on retrouve notamment Kitty Hawk, Volocopter, Lilium et Joby Aviation. Ces sociétés ont collecté des dizaines de millions de dollars pour contourner les embouteillages par les airs, même si seuls les plus riches de ce monde peuvent pour l’instant profiter d’une telle opportunité.

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