Lending Club pourrait entrer dans le cercle des dix plus importantes IPO de l’internet
La start-up de Renaud Laplanche spécialisée dans le prêt entre particuliers («peer-to-peer lending»), va prochainement entrer en bourse, au NYSE à New York. L’entreprise basée à San Francisco cherche à lever près de 700 millions de dollars (563 millions d’euros). Si la fourchette de l’action se confirme entre 10 et 12 dollars, Lending Club pourrait entrer dans le cercle des dix IPO les plus importantes de l’histoire de l’internet, avec une valorisation estimée, au maximum, à 4,3 milliards de dollars.
Lending Club faisait déjà l’objet de toutes les attentions avant d’entamer sa mue d’entreprise publique. Elle avait levé 300 millions de dollars auprès de Google Capital, Kleiner Perkins et d’autres fonds. Récemment, elle a bouclé un tour de 115 millions de dollars pour, notamment, financer sa croissance externe.
4 milliards de dollars de transactions
La société, basée dans le centre de San Francisco à deux pas du siège de Twitter, a développé une plateforme qui connecte emprunteurs et prêteurs. Depuis son lancement en 2007, elle aurait permis de favoriser des transactions à hauteur de 4 milliards de dollars. Le service, très simple d’utilisation, repose sur un algorithme qui optimise le matching entre emprunteurs et prêteurs, de façon sécurisée.
D’un côté celui qui emprunte remplit des critères simples sur ses besoins, et obtient un devis en quelques minutes. Il peut être mis en relation avec plusieurs emprunteurs pour concrétiser son crédit. De l’autre, l’investisseur se voit proposer un portfolio de centaines voire de milliers de projets, avec des profils pré-sélectionnés par la plateforme. Ces investisseurs achètent les titres qui sont valorisés par le remboursement des prêts.
0,2 % du marché du crédit à la consommation
Lending Club rabat les cartes du crédit à la consommation, et, avec d’autres marketplace dédiées au peer-to-peer lending comme Prosper ( 2millions de membres) et OnDeck Capital, prendrait aux USA 0,2% du marché du crédit conso. Une part qui s’explique par les taux d’intérêt moins forts ( moins de 20%), et l’absence de coûts habituellement impactés sur les clients.
Lending Club a par ailleurs identifié les besoins à très fort volume: la santé, et l’éducation par exemple. Pour y répondre, la société a racheté Springstone Financial, une société spécialisée dans le financement des études privées et des examens médicaux, s’appuyant sur un réseau de 14 000 écoles et d’établissements de santé.
En France cette fois, l’appétence pour le secteur n’a pas tardé à se faire sentir. La start-up Prêt d’Union est le seul établissement de crédit en particuliers en ligne, doté de l’agrément de la Banque de France. Lancé en 2011 avec le slogan «Prêtez, empruntez, sans les banques», Prêt d’Union annonce avoir financé pour plus de 100 millions d’euros de crédit à la consommation. La société, emmenée par Charles Egly et Geoffroy Guigou, s’est entourée de plusieurs actionnaires, comme Schibsted-Le Bon Coin auprès duquel il a levé 10 millions d’euros en novembre 2013, et avait convaincu sur un premier tour Le Crédit Mutuel Arkea, et Kima Ventures, ses premiers investisseurs.
Nul ne doute que d’autres petits acteurs vont composer ce marché en forte croissance, et que les établissements bancaires vont réagir, sans doute en prenant part à l’aventure, du moins, seront-ils sans doute poussés à le faire.
En Chine, le prêt entre particuliers est largement plus populaire, puisqu’il est inscrit profondément dans la culture chinoise. Les deux plus gros acteurs locaux s’appellent Creditease et SinoLending et, plus récemment Renrendai, qui a bouclé un tour de 130 millions de dollars en début d’année.
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Tiens, ben plutôt que de rabattre les cartes, je les aurais plutôt rebattu moi!