Les 6 start-up sélectionnées par Matter pour réinventer les médias
Quand le monde des médias rencontre l’esprit entrepreneurial de la Silicon Valley, cela donne un incubateur, baptisé «Matter». Ouverte fin 2012, la couveuse de San Francisco a révélé cette semaine ses lauréats de la quatrième édition du programme d’accompagnement. Point commun des six projets sélectionnés : ils doivent révolutionner la diffusion de l’information, et bien sûr, proposer un modèle viable.
Matter a choisi six start-up, soit 2,2% des 268 candidatures, après quatre rounds d’interview, des pitchs et les démos.
Les start-up ont cinq mois pour se développer au sein de l’incubateur. Elles reçoivent aussi chacune un investissement de 50 000 dollars. A leur disposition également, l’armada classique de l’incubateur : des sessions de formation, des mentors et des partenaires.
Avant News Deeply, il y a eu Syria Deeply et Ebola Deeply. Le projet se décrit comme « un nouveau média et une entreprise technologique dédié à l’amélioration de l’expérience de l’utilisateur sur des sujets globaux complexes.» Sa confondarice, Lara Setrakian, est une ancienne journaliste de la télévision qui voulait « creuser plus profondément ». La plateforme doit connecter «des décideurs clés et des lecteurs engagés autour d’histoires complexes et de longue traîne».
« Lorsqu’après la mort de mon père j’ai voulu partager son histoire avec ma fiancée, ma mère et mon petit frère, ces moments se sont réduits à cliquer sur un fichier dans le cloud », raconte le cofondateur Niles Lichtenstein qui est devenu obsédé par « réinventer la capsule du temps ». Le site permet d’enrichir sa propre timeline avec les contenus qui ont du sens. The History Project est un projet proposant une nouvelle organisation du contenu dans le cloud.
On ne peut pas parler d’innovation média sans aborder la question de l’innovation. C’est ce que propose EurekaKing, le plug-in e-commerce. La start-up veut proposer une alternative aux bannières publicitaires avec des inserts de publicités contextualisées. La réclame proposée en bas d’image ou de vidéo est ainsi en lien avec le contenu éditorial. Pas vraiment les valeurs du « média public » prônées par Matter, mais la rentabilité est sauvée.
Et si l’héroïsme n’était plus réservé aux héros puissants et au statut social d’une personne ? Et si il se démocratisait ? C’est l’intuition de Stephie Knopel, la cofondatrice de PersonalHeroes, une application mobile qui permet aux personnes et aux organisations de mesurer leur impact positif dans le monde. Elle mesure la part de l’intelligence collective, les actes de gentillesse pour créer une réputation basée sur « le bien ». « La technologie a atteint un niveau qui nous permet de mesurer presque tout », affirme Stephie Knopel. L’application repose sur la création d’une monnaie virtuelle pour récompenser les actes positifs réalisés par des anonymes.
La start-up veut être un outil de transparence pour les services publics. NextRequest propose d’ouvrir les données publiques grâce à sa solution de management destinée aux salariés de la fonction publique. Elle doit proposer dans un second temps une meilleure mise en relation de ces données avec les journalistes.
ÉVÉNEMENT : Frenchweb organise le 12 mars prochain La conférence des médias de demain, à Paris. Pour vous inscrire, c’est ici.
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