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Les «bateaux volants» de SeaBubbles passent sous pavillon étranger

Et une pépite française de plus qui tombe dans les mains de propriétaires étrangers. La start-up tricolore SeaBubbles, qui fabrique des taxis électriques volant au-dessus de l’eau, s’apprête à être rachetée par des investisseurs étrangers. Si les modalités financières et l’identité des nouveaux propriétaires n’ont pas été indiquées, il est revanche précisé que quatre offres ont été formulées par des investisseurs chinois, suisses, suédois et américains.

Dans le cadre de cette opération, Alain Thébault et Anders Bringdal, les fondateurs de SeaBubbles, devraient conserver une part dans le capital de la société en tant qu’actionnaires minoritaires. La start-up française compte également la Maif, l’assureur français qui était entré au capital de l’entreprise en décembre 2016 à l’occasion d’un tour de table de 3 millions d’euros, avant de remettre en pot quelques mois plus tard en injectant 10 millions supplémentaires en mai 2017. Le fonds Partech et Henri Seydoux, le patron de Parrot, avaient également soutenu la jeune pousse à ses débuts lors d’une première levée d’un million d’euros en 2016. Il y a deux ans, la société avait assuré qu’elle allait lever 100 millions d’euros, mais l’opération ne s’était jamais concrétisée. Dans ce contexte, trouver des fonds pour financer le développement du projet était devenu un impératif, sous peine de mettre la clé sous la porte.

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Une «bulle» commercialisée à 200 000 dollars l’unité

Fruit de l’imagination du navigateur Alain Thébault, SeaBubbles ambitionne de commercialiser des navettes électriques capables de voler au-dessus de l’eau à une vitesse de 50 km/h sans faire de bruit, sans produire de vagues et sans émettre la moindre émission de CO2. Produites en Asie, ces «bulles», pouvant embarquer un pilote et quatre passagers, sont vendues 200 000 dollars pour 2h30 d’autonomie sur l’eau. En utilisant les fleuves et les rivières des villes pour le transport de passagers, la société estime qu’elle pourrait ainsi décongestionner les grandes métropoles mondiales confrontées aux embouteillages routiers.

Lancée en 2015, la start-up française s’était distinguée l’an passé à Paris avec une première expérimentation sur la Seine. Selon Le Parisien, l’État a donné son accord de principe pour que les taxis volants de SeaBubbles puissent bénéficier d’un nouveau test sur la Seine cette année. Cependant, la France n’était jamais apparue comme un terrain de jeu idéal aux yeux d’Alain Thébault, qui n’a pas mâché ses mots à l’égard de l’administration française, qu’il juge trop lente.

5 000 bateaux-taxis déployés dans 50 villes à l’horizon 2024

Face aux difficultés pour faire voler ses engins au-dessus des fleuves français, la société n’a pas hésité à se rendre aux quatre coins du globe pour faire la promotion de ces taxis flottants d’un nouveau genre. En début d’année, SeaBubbles avait indiqué avoir signé un premier contrat avec un client américain en Floride. La start-up a également indiqué à Business Insider France être «en négociations avancées aux Pays-Bas, en Italie et en Australie».

A terme, la société prévoit de déployer 5 000 bateaux volants dans 50 villes d’ici 2024. L’entreprise française songe également à développer un bus volant sur l’eau, capable de transporter jusqu’à 50 personnes. En attendant de voir un jour les bateaux volants de SeaBubbles mis en service sur la Seine, la start-up rejoint la liste des pépites françaises rachetées par un propriétaire étranger, à l’image de Deezer, tombé dans le giron du fonds russo-américain Access Industries en septembre 2016.

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