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L’Europe n’a pas encore pris position sur la question des droits d’auteur. Ses propositions sont pourtant très attendues, car elles doivent permettre aux artistes sur Internet (les ayant droit) d’être rétribués pour leurs oeuvres actuellement largement captées par les plateformes des leaders de l’Internet (YouTube, Vevo). A l’ère du digital, on est en effet bien loin des «livrets» des compositeurs de musique classique, utilisés pour protéger leurs oeuvres, il y a plus de 200 ans. Pour tenter d’y voir plus clair, le bureau américain du copyright a rendu public en mai un copieux rapport préconisant plusieurs solutions.
Les circuits de diffusion sont devenus beaucoup plus complexes. En 2004, aux États-Unis, 98% des oeuvres musicales étaient achetées en magasin; les 2% restants représentaient les téléchargements illégaux en peer-to-peer. En 2013, les ventes en magasin représentent 35% de la consommation totale avec 40% de téléchargements illégaux et 21% d’abonnements aux services de musique en streaming.
L’abonnement en streaming connaît une croissance exponentielle depuis dix ans, mais il se heurte à une législation encore trop légère concernant la rémunération des artistes. Même Taylor Swift, chanteuse country multi-millionnaire, est récemment montée au créneau pour défendre les «plus petits». Le rapport de 250 pages, résumé ici et salué par la presse, pourrait bien donner quelques pistes à l’UE.
Jacqueline Charlesworth, General Counsel and Associate Register of Copyrights at the U.S. Copyright Office.
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