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Les Français de R-Pur à la conquête de l’Asie avec leur masque anti-pollution

La pollution de l’air tue 8,8 millions de personnes dans le monde chaque année, dont 2,8 millions rien qu’en Chine, selon les conclusions de chercheurs allemands issues d’une étude publiée dans la revue European Heart Journal. Entre 40% et 80% de ces décès étant liés à des maladies cardiovasculaires directement causées par la pollution atmosphérique, la start-up française R-Pur a décidé de réagir en aidant les citadins à mieux respirer.

Fondée en 2016 par Matthieu Lecuyer et Flavien Hello, la société a développé le masque anti-pollution «R-Pur Nano» spécialement conçu pour les utilisateurs de deux roues et les sportifs urbains. Doté de cinq couches de filtration, ce masque permet d’empêcher l’inhalation de particules toxiques, comme les particules fines, les pollens, les allergènes et les bactéries. Le masque est couplé à une application mobile qui permet de calculer la fréquence à laquelle l’utilisateur doit changer de filtre (durée de vie de 5 à 12 semaines) en fonction des trajets effectués et de la qualité de l’air à l’endroit où il se trouve. 

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La société indique que le masque est capable de filtrer des nanoparticules jusqu’à 50 nanomètres. Selon l’Environmental Protection Agency (EPA) aux États-Unis, ce sont les petites particules de moins de 10 microns de diamètre qui posent le plus de problèmes, car elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons, voire dans le sang, avec à la clé des maladies cardiaques ou pulmonaires, la diminution de la fonction pulmonaire et de l’asthme aggravé.

La Chine, la Corée du Sud et le Japon dans le viseur 

Après avoir vendu 10 000 masques à ce jour, dont 70% en France, R-Pur veut gagner du terrain à l’international. Pour cela, la jeune pousse vise un marché où la demande est forte : l’Asie. En effet, la plupart des citoyens asiatiques vivant dans des villes très polluées, notamment en Inde et en Chine, ces derniers ont pris l’habitude de porter un masque pour se protéger des émanations toxiques de la pollution atmosphérique. Une habitude qui pourrait donc considérablement doper les revenus de la société.

Dans ce cadre, la start-up parisienne, positionnée sur le même segment que des acteurs français comme Wair et Mask Generation, s’apprête à débarquer sur le marché asiatique en ciblant en priorité la Chine, la Corée du Sud et le Japon. R-Pur, qui a levé 250 000 euros via deux campagnes de crowdfunding l’an passé, n’a pas encore attiré d’investisseurs asiatiques, mais envisage de s’implanter à Hong Kong et de travailler avec des partenaires régionaux pour commercialiser son masque «R-Pur Nano» en Asie, rapporte Tech in Asia. Selon Market Insight Reports, le secteur mondial des masques anti-pollution devrait atteindre 4,6 milliards de dollars d’ici 2025. En Chine, le marché pèse 600 millions de dollars, d’après Daxue Consulting.

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