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89% des sites gouvernementaux laissent l’AdTech se servir de vos données

Les sites officiels des gouvernements de l’Union européenne autoriseraient plus de 100 entreprises et agences publicitaires, dont Google et Facebook, à traquer les visiteurs lorsqu’ils naviguent sur leurs pages web, selon une étude de Cookiebot. La société danoise a identifié que des trackers publicitaires suivent les internautes visitant des sites gouvernementaux. 89% des sites officiels des gouvernements de l’UE seraient concernés.

En France, selon Cookiebot, DailyMotion ouvre à 41 entreprises de tracking l’embed de ses players sur les sites qui les utilisent. Il s’agit de : Adelphic, Adform, Adgear, Adition, Adobe Inc, Adot, Amobee, Appier, Appnexus, Avocet, Bidswitch, CRM4D, Dataxu, Delta Projects, Digital Audience, Dynadmic, Exponential, Eyeota, Eyeview, Freewheel, ID5, Improve Digital, KPN, Loopme, Mediamath, Onaudience.com, Openx, Pubmatic, Rhythmone, Rocketfuel, Scorecardresearch, Semasio, Sharethis, Smart Adserver, Somo Audience, Sundaysky, Tapad, The Trade Desk, Videoamp, Weborama et Yahoo.

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Ainsi, différents sites gouvernementaux, dont des sites d’informations sur le VIH ou l’interruption volontaire de grossesse, intègrent des videos streamées par Dailymotion.

Sur la page ivg.gouv.fr/comment-avorter.html, le service français d’hébergement de vidéos fait entrer 19 entreprises de tracking : Adition, AppNexus, Adot, KPN, Dynadmic, Adobe Inc, Google, ID5, MediaMath, Scorecardresearch, Smart Adserver, Spotx, Freewheel, Tapad, Exponential, Weborama, Yahoo, et deux entreprises inconnues.

Ce que font ces entreprises de tracking et leurs clients avec les données récoltées n’est pas connu, mais leur modèle économique est basé sur la revente de ces informations, notamment pour le reciblage publicitaire. Croisées avec des données provenant d’autres sources (adresse email, adresse IP, localisation, autres sites visités), elles peuvent permettre d’établir des profils détaillés des internautes, grâce notamment aux identifiants en ligne uniques des trackers marketing. Les données récoltées sur ces sites publics peuvent ainsi représenter un investissement intéressant pour, par exemple, un assureur désireux de mettre à jour ses cotes de risque, ou une banque qui doit émettre une décision sur l’accord ou non d’un prêt.

Selon les équipes de Cookiebot, les sites européens et français n’étaient jusqu’ici pas nécessairement au courant de tous les enjeux qui impliquent l’intégration de contenus de parties tierces, d’autant que ces services ne mentionnent pas les entreprises intégrées dans leurs iframes.

Cookiebot pointe du doigt l’industrie de l’AdTech et suggère une complète transparence, afin que les gestionnaires de site puissent être informés des sociétés tierces qui pourraient capter les données d’utilisateurs de leurs sites internet.

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Un commentaire

  1. que dailymotion travaille avec des sociétés d’adtech est une chose et c’est normal c’est une entreprise privée, cela relève de leurs choix.
    que les sites gouvernementaux utilisent le player dailymotion plutôt qu’un autre c’est aussi leur choix.
    que les CTO des sites gouvernementaux ne demandent et n’imposent aucune règle à dailymotion c’est un choix aussi de leur part.
    Et c’est votre choix de journaliste de prendre aussi un angle « particulier) pour exposer ces faits.
    Seulement pour certains lecteurs il y a un risque que vous nous fassiez passer pour des « profiteurs » de cette situation et potentiellement que nous soyons aussi à l’origine de cette situation, ce qui n’est pas le cas.
    Dans une période où beaucoup de personnes mettent en cause l’impartialité des journalistes, il me semble que vous n’en faîtes pas preuve dans l’exposé des faits et c’est préjudiciable potentiellement à l’ensemble des sociétés mentionnées dans votre article.

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