Luko, 2 millions d’euros pour réinventer l’assurance habitation
Le montant
La start-up parisienne Luko, qui se revendique comme une néoassurance, a bouclé un tour de table de 2 millions d’euros mené par Xavier Niel (Free, Kima Ventures, Station F…) et Bruno Rousset, président et actionnaire majoritaire de l’assureur lyonnais April. Pierre-Yves Durand, ancien directeur marketing d’Axa, Pierre-Olivier Desaulle, ex-CEO Europe de l’assureur Hiscox, spécialisé dans les patrimoines de valeur (résidences de standing, objets d’art…) et les risques professionnels, Arnaud Le Bihan, fondateur de GEOP Assistance, spécialiste français de la réparation après sinistre, la famille Afflelou ou encore les dirigeants de Leroy Merlin et d’eFounders soutiennent également l’opération.
Le marché
Fondée en 2016 par Raphaël Vullierme et Benoît Bourdel, Luko était au départ une jeune pousse exclusivement positionnée sur le marché de la Smart Home. La première solution de la société, baptisée «Luko Home Guardian», a pris la forme d’un petit boîtier qui se colle sur le compteur électrique pour lire la consommation en temps réel. Reposant sur des algorithmes de machine learning, celui-ci permet de détecter automatiquement tous les appareils électriques de la maison pour savoir quand et comment ils consomment de l’énergie, de manière à améliorer la protection du domicile du client. Ainsi, dès qu’une anomalie est identifiée, lorsque le four est resté allumé par exemple, l’utilisateur est instantanément alerté afin de prévenir les risques domestiques.
A partir de cette solution, la start-up a décidé d’aller plus loin en s’attaquant au secteur de l’assurance habitation. «Le marché de l’assurance habitation, qui pèse 90 milliards d’euros, a très peu évolué ces 40 dernières années», note Pierre-Yves Durand, ancien directeur marketing d’Axa. Pour dépoussiérer ce marché, l’équipe de Luko s’est appuyée sur sa solution initiale, basée sur l’intelligence artificielle et trois boîtiers connectés, qui s’installent en deux minutes dans le foyer, pour analyser vos consommations (électricité, eau, gaz…) et l’activité de votre foyer (température, taux de CO2…) et ainsi prévenir des sinistres, comme des dégâts des eaux, des incendies ou des intrusions. A ce jour, 1 100 foyers ont été équipés en Europe.
A ce dispositif, Luko y a greffé un modèle d’assurance habitation plus simple et transparent pour l’utilisateur. Concrètement, 30% de la cotisation sont prélevés pour couvrir les frais de gestion, tandis que les 70% restants sont placés dans un fonds commun qui permet de dédommager les assurés en cas de sinistre. En fin d’exercice, s’il reste de l’argent non-utilisé, le solde de la cagnotte est reversé à une association choisie par l’assuré. «Au coeur du modèle traditionnel de l’assurance, il y a un conflit d’intérêt. Moins un assureur rembourse ses assurés, plus il y gagne. Le principe de Luko est simple et mise sur le meilleur en chacun d’entre nous pour créer une relation de confiance», explique Raphaël Vullierme, co-fondateur et CEO de Luko. Avec son modèle, la jeune pousse parisienne affirme qu’il suffit de 2 minutes pour assurer un client en ligne et de moins de 2 heures, dans la majorité des cas, pour le rembourser en cas de sinistre.
Les objectifs
Avec ce tour de table, Luko prévoit d’accélérer son développement en Europe. La start-up souhaite en effet augmenter rapidement le nombre de foyers européens assurés par son dispositif. Désormais accessible pour tous les appartements français, Luko entend proposer son produit d’assurance habitation dans les prochains mois au Royaume-Uni et en Allemagne.
Luko : les données clés
Fondateurs : Raphaël Vullierme et Benoît Bourdel
Création : 2016
Siège social : Paris
Activité : assurance habitation
Financement : 2 millions d’euros en mai 2018
- EDEN AI lève 3 millions d’euros pour démocratiser l’accès à l’IA en entreprise - 21/11/2024
- Plan marketing 2025 : la méthode de Maxime Baumard pour structurer la stratégie B2B de PENNYLANE - 21/11/2024
- Freqens lève 3 millions d’euros pour accompagner les équipes achats dans leurs décisions. - 21/11/2024
Bon concept, on peut avoir une idée des prix ?