Avancée majeure Cybersécurité de l’UE : Accord sur le Cyber Resilience Act

Les institutions de l’Union Européenne ont conclu ce jeudi un accord sur le RÈGLEMENT SUR LA CYBERRÉSILIENCE, législation clé visant à accroître la sécurité des produits connectés. Cet accord, résultat de négociations intensives, stipule que les fabricants ne pourront plus commercialiser des appareils connectés s’ils connaissent des failles de sécurité non résolues. Ils devront signaler toute faille de sécurité exploitée activement aux autorités compétentes.

Ce règlement renforcera la cybersécurité en s’attaquant aux vulnérabilités matérielles et logicielles. Les routeurs et les logiciels antivirus ont été identifiés comme prioritaires. Les fabricants devront informer simultanément le CSIRT (Computer Security Incident Response Team) compétent et l’ENISA (Agence de l’Union européenne pour la cybersécurité) des failles de sécurité via une plateforme de notification unique, tout en permettant aux États membres de limiter certaines informations pour des raisons de sécurité nationale.

Les logiciels libres intégrés dans les produits commerciaux ont également été inclus dans l’accord, avec des règles adaptées aux activités non commerciales. Les eurodéputés ont insisté sur l’importance de ressources suffisantes pour l’ENISA afin de gérer ses nouvelles responsabilités. Cet accord marque une étape importante pour renforcer la cybersécurité en Europe, en tenant compte à la fois des besoins des entreprises et des impératifs de sécurité nationale.

Révision du futur règlement UE sur l’IA : Des changements majeurs en vue

L’Union Européenne est sur le point de revoir le calendrier d’application de son nouveau règlement sur l’intelligence artificielle (IA) dit IA Act. Lors du Comité des représentants permanents (Coreper) du 1er décembre, une majorité d’États membres a exprimé sa volonté de réduire le délai d’application de 3 à 2 ans. Ce changement, suggéré dans un document de compromis diffusé par Madrid le 27 novembre, implique une période de transition plus courte pour certaines dispositions clés.

Le document propose une période de transition d’1 an pour des domaines spécifiques tels que les autorités notifiantes, la gouvernance, et les sanctions. Par ailleurs, la présidence de l’UE a suggéré des ajustements aux sanctions prévues pour les violations : une augmentation de 6,5 % du chiffre d’affaires de l’entreprise en cas de pratiques interdites, contre 6 % initialement, et une réduction à 3 % pour les modèles de fondation, contre 4 % auparavant.

Cette révision réglementaire sera discutée lors du Conseil Télécoms du 5 décembre en présence des ministres de l’UE, bien que les questions plus complexes ne soient pas prévues à l’ordre du jour. Ce réajustement marque une étape significative dans l’approche de l’Union européenne vis-à-vis de la régulation de l’IA, soulignant la volonté de trouver un équilibre entre innovation et contrôle réglementaire.

ChatGPT et fuite de données personnelles : Une découverte alarmante

Une équipe de chercheurs (Google DeepMind, Université de Washington, Cornell, Université Carnegie Mellon, Université de Californie Berkeley et ETH Zurich) vient de mettre en évidence une faille surprenante dans CHATGPT. L’agent conversationnel peut divulguer des informations personnelles comme des e-mails et des numéros de téléphone. Cela se produisait lorsque le chatbot était incité à répéter des mots aléatoires, une méthode étonnamment simple.

Cette vulnérabilité a permis aux chercheurs d’extraire plusieurs mégaoctets de données directement du web, avec un coût de seulement 200 UUS dollars pour générer 10 000 exemples. Ils ont constaté que 16,9 % des réponses testées contenaient des informations personnelles identifiables et mémorisées. Des exemples incluent la divulgation d’un e-mail et d’un numéro de téléphone d’un PDG, ainsi que ceux d’un cabinet d’avocats aux États-Unis, simplement en demandant à ChatGPT de répéter des mots comme « poème » ou « entreprise ».

Bien qu’OpenAI, la société derrière ChatGPT, ait corrigé cette vulnérabilité, des tests ultérieurs effectués par le site Engadget ont montré qu’il était toujours possible de reproduire certaines de ces découvertes, soulignant la complexité de sécuriser de tels systèmes d’IA contre la divulgation involontaire de données.

L’Open Data du Tourisme attendra

Le ministère de l’Économie et des finances remet en cause le financement du DATA HUB tourisme. Ce projet vise à centraliser et analyser les données touristiques françaises, mais a été suspendu pour avoir été lancé sans appel d’offres, enfreignant ainsi les règles de la commande publique. Atout France, chargé de sa création, a déjà engagé des dépenses. La situation tend les relations entre Bercy et Atout France, avec des débats sur l’importance stratégique du projet versus le respect des procédures.

L’Élysée et Olivia Grégoire, ministre déléguée au Tourisme cherchent une solution, comme un nouvel appel d’offres ou une convention avec Atout France. Historiquement, le projet était piloté à Bercy par la Direction générale des Entreprises (Bercy) avec l’offre DataTourisme (plateforme open data de l’information touristique).

Ouest-France expérimente l’IA

OUEST-FRANCE, leader des quotidiens régionaux en France, va se lancer dans l’utilisation de l’IA. L’objectif est de développer des outils et services novateurs pour enrichir l’expérience de ses lecteurs. Les initiatives envisagées incluent la création de contenus personnalisés, l’automatisation de tâches comme la correction orthographique et la traduction, et l’analyse de données de navigation Internet pour mieux cerner les besoins et attentes des lecteurs.

Plusieurs projets pilotes, dont un outil de recommandation de contenus et un système de vérification automatisé des faits, sont déjà en cours. Les premiers résultats de ces expérimentations sont attendus prochainement.

Qui sera le nouveau roi du festival Cannes Lions ?

Effervescence dans le monde de la publicité et du marketing : Ascential, la société britannique organisatrice du prestigieux festival CANNES LIONS, vend ses actifs. Parmi ceux-ci, sa division de commerce numérique a été acquise à Omnicom pour près d’un milliard de dollars, marquant un tournant majeur dans le secteur. L’attention se porte désormais sur l’avenir du festival, plaque tournante annuelle du marché créatif publicitaire et marketing avec sa composante digitale incontournable.

Michael Kassan, de MediaLink, se positionne comme un acteur clé dans cette transition. Ayant déjà une influence notable sur le festival, Kassan vise à conclure un accord pour en acquérir la propriété. Cette potentielle acquisition pourrait redéfinir le paysage du festival publicitaire de Cannes, avec des répercussions attendues dans tout le secteur de la publicité et du marketing.

Des territoires connectés dopés à l’IA sous l’égide de la Banque des Territoires

LA BANQUE DES TERRITOIRES (Caisse des Dépôts) a mobilisé plus de 34,6 millions d’euros pour soutenir 17 projets innovants dans le cadre des appels à projets « Territoires Intelligents et Durables » (TID) et « Démonstrateurs d’Intelligence Artificielle au service de la transition écologique » (DIAT). Ces initiatives visent à accélérer la transition écologique et à améliorer les services publics territoriaux en France.

Les projets sélectionnés couvrent une vaste gamme de thématiques, allant de la gestion de l’eau et de l’énergie à la mobilité, l’hypervision ou aux jumeaux numériques. Parmi les bénéficiaires, on trouve des métropoles telles que Lyon, Rennes, Nantes, Bordeaux, et Toulouse, ainsi que des régions, départements, et villes de différentes tailles, y compris un territoire ultramarin, la Martinique.

Le premier rassemblement des lauréats les 29 et 30 novembre 2023 à Quimper, a permis de créer une communauté d’acteurs TID/DIAT, favorisant les synergies entre divers territoires. Les collectivités lauréates ont pu présenter leurs projets échanger sur les meilleures pratiques pour une mise en œuvre efficace. L’objectif à long terme est de développer des solutions réplicables à grande échelle, en collaboration avec les industriels, pour établir des standards pour les territoires intelligents. Cela vise à prévenir la création de solutions isolées et à encourager l’émergence d’un marché unifié pour les territoires connectés.

Dans le cerveau d’OPEN AI 

En 2019, OpenAI a signé une lettre d’intention pour investir 51 millions de dollars dans des puces inspirées du cerveau humain, développées par la startup RAIN AI. Sam Altman, PDG d’OpenAI, a également investi personnellement plus d’un million de dollars dans Rain AI. Cette startup de San Francisco travaillait sur une unité de traitement neuromorphique (NPU), conçue pour imiter les fonctions du cerveau humain, marquant une avancée significative dans le domaine de l’intelligence artificielle.

AI et santé, labélisation en vue

Les régulateurs américains proposent un système de label pour les applications de santé basées sur l’intelligence artificielle. Ce système comprendrait l’obligation de divulguer la manière dont ces outils sont entraînés ainsi que leurs performances. Cette initiative vise à augmenter la transparence et à assurer que les utilisateurs sont bien informés sur la fiabilité et les limites des applications qu’ils utilisent.

AI et Pharma font bon ménage

ASTRAZENECA a signé un accord d’une valeur pouvant atteindre 247 millions de dollars avec Absci Corporation, une entreprise américaine spécialisée en IA. Ce partenariat vise à utiliser la technologie d’IA d’Absci pour l’analyse à grande échelle de protéines, afin de concevoir un nouvel anticorps pour lutter contre le cancer.

Kiss for ever

Les membres actuels du groupe de rock KISS ont présenté des avatars numériques d’eux-mêmes, créés en collaboration avec Pophouse et Industrial Light & Magic de George Lucas. Ces avatars sont destinés à poursuivre la tournée du groupe alors que Kiss arrête ses tournées en live. La dernière performance live du groupe s’est déroulée au Madison Square Garden à New York, marquant le début d’une nouvelle ère pour Kiss sous la forme d’avatars numériques.

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