Lydia se lance dans le trading avec Bitpanda
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La FinTech française Lydia continue d’ajouter des cordes à son arc pour devenir une «super-application» financière. Après une année 2020 particulière, puisque la pandémie de Covid-19 a accéléré considérablement la transition vers une société «cashless» et favorisé l’essor de nouveaux services financiers numériques, la start-up parisienne annonce aujourd’hui le lancement d’une fonctionnalité de trading directement intégrée à l’application Lydia.
Dans ce cadre, la FinTech tricolore s’est associée à la plateforme autrichienne Bitpanda, spécialisée dans le trading de cryptomonnaies, d’actions et de métaux précieux. «Depuis quelques années, l’univers des actifs digitaux s’est démocratisé et nous avons assisté à une évolution rapide du marché. Pour mieux servir leurs clients, un nombre croissant d’entreprises se dotent de capacités et de solutions de négociation pour le bitcoin et d’autres actifs numériques. Nous en avons fait de même avec Lydia. Notre rapprochement avec cet acteur disruptif majeur de l’industrie de la finance française devient une réalité», indique Eric Demuth, co-fondateur et PDG de Bitpanda.
De l’investissement fractionné pour s’essayer au trading
Avec «Lydia Trading», les utilisateurs auront la possibilité d’investir dans des cryptomonnaies, des entreprises (américaines et européennes dont l’ensemble du CAC 40), des métaux précieux ou encore des paniers d’actions (ETF). Ils pourront investir à partir d’un euro via le mécanisme de l’investissement fractionné, qui permet d’acheter une fraction d’action, à prix garanti, indépendamment de l’ouverture et de la fermeture des marchés boursiers. «Jusqu’à présent aucune application de gestion financière ne proposait ce panel d’actifs dans lesquels investir, et certainement pas à partir d’un euro. Se dire qu’on peut investir de l’argent dans un grand groupe français de l’énergie, par exemple, avec l’argent d’une bière qu’on nous a remboursé… C’est l’esprit de Lydia», estime Antoine Porte, co-fondateur et CPO de Lydia. L’appétit des Français pour le trading est grandissant, alors que leur surplus d’épargne engendré par la pandémie de Covid-19 est chiffré à 157 milliards d’euros, d’après une estimation de la Banque de France. Et face à la faible rémunération du Livret A et l’essor des cryptomonnaies, ils s’intéressent de plus en plus aux investissements dans les actifs numériques.
Regardez notre interview avec Antoine Porte, co-fondateur et CPO de Lydia :
Cette fonctionnalité de trading permet à la société d’étoffer sa palette de services financiers pour se positionner en alternative crédible des banques traditionnelles et rivaliser avec les néobanques comme N26, Revolut et Orange Bank qui ont actuellement le vent en poupe, bien qu’elle évoque plutôt son intention de devenir «le PayPal de la nouvelle génération mobile». En décembre 2020, Lydia a d’ailleurs accueilli à son conseil d’administration Amit Jhawar, associé du fonds d’investissement américain Accel et ancien patron de Venmo, application de transfert d’argent peer-to-peer rachetée par PayPal en 2013. Or Lydia lui «rappelle beaucoup Venmo»… Un joli clin d’œil pour l’entreprise qui a levé 112 millions d’euros l’an passé dans le cadre d’une série B portée par le géant chinois Tencent, qui a popularisé le concept de «super-app» avec WeChat.
Une diversification accélérée avec plusieurs partenariats
Lancée en 2013 par Antoine Porte et Cyril Chiche, l’application Lydia a été popularisée par sa fonctionnalité de remboursement entre particuliers. La start-up parisienne a depuis étendu son champ d’action en permettant à ses utilisateurs de regrouper leurs comptes bancaires sur une seule application, de faire des virements bancaires, de créer des cagnottes en ligne, de programmer des paiements récurrents (pour payer son loyer par exemple) ou encore de payer avec son smartphone via Apple Pay, Google Pay et Samsung Pay ou par QR code.
Disponible gratuitement à ses débuts, l’application s’est dotée début 2018 d’une offre payante, Lydia Premium, pour doper ses revenus. Ce service permet notamment de bénéficier de cartes virtuelles pour les paiements en ligne et de disposer d’une carte Mastercard qui remplace toutes les autres cartes bancaires. Pour se différencier, la start-up française propose également d’autres produits financiers, comme l’assurance habitation dans le cadre d’un partenariat avec Luko, le crédit à la consommation avec Younited Credit, ou plus récemment une solution d’épargne rémunérée en partenariat avec Cashbee, et désormais le trading avec Bitpanda.
A ce jour, Lydia revendique plus de 5 millions d’utilisateurs en Europe. La société veut devenir «la première super-application financière en Europe», selon Cyril Chiche, co-fondateur et CEO de Lydia. En effet, l’objectif est d’en faire une applications dite «méta-bancaire» qui permet d’accéder et de gérer depuis une seule interface l’ensemble de ses comptes et divers services bancaires. Cependant, la FinTech française n’est pas le seul acteur du secteur à clamer une telle ambition. La banque en ligne britannique Revolut entend également devenir une «super-app», mais qui dépasse le simple cadre de la finance. Dans ce sens, la FinTech londonienne, qui compte plus de 16 millions de clients dans le monde, a annoncé en septembre le lancement de «Stays», une plateforme de réservation d’hébergement touristique, allant de la chambre d’hôtes aux hôtels de luxe.
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