Macron veut faire de l’Europe « une puissance du numérique » via des fonds de financement de start-up
AFP
Emmanuel Macron veut faire de l’Europe une « puissance du numérique » via des fonds de financement de start-up et la finalisation d’une « vraie taxation des multinationales » lors de la présidence française de l’UE, a-t-il déclaré jeudi. Pour « réussir à créer une Europe du numérique, en tout cas à la parachever », Paris entend « européaniser » sa stratégie de soutien à « l’innovation et la croissance » des start-up, notamment via la levée de fonds pour les créer, a-t-il indiqué.
La France poussera donc à la création de fonds européens pour financer ces start-up et autres « acteurs du numérique » en mobilisant les « investisseurs institutionnels ». Parmi « les 10 premières capitalisations mondiales », il y a aujourd’hui « huit entreprises de la tech et aucune européenne », constate M. Macron qui veut « créer un vrai marché intégré du numérique » européen aux règles « simplifiées » via la suppression des « barrières » entre les 27 États membres.
« Agenda d’attractivité des talents »
Pour aider au développement de champions européens, l’Europe doit approfondir son « agenda d’attractivité des talents » et attirer les financements en mobilisant « l’épargne institutionnelle des Européens ». Pour « ne pas subir la loi des autres puissances », l’Europe doit poursuivre son travail de régulation qui a mené à un « accord international sur la taxation des multinationales et en particulier des géants du numérique », a souligné M. Macron, qui veut au cours de la présidence « parachever ce travail pour une vraie taxation des multinationales ».
Paris avait adopté en juillet 2019 une taxe nationale dite « Gafa » (Google, Apple, Facebook, Amazon) de 3% sur le chiffre d’affaires réalisé en France par les géants du numérique dépassant 750 millions d’euros d’activité mondiale. Durant sa présidence, la France concentrera ses efforts pour faire avancer les deux règlements de régulation du numérique, a encore dit M. Macron: l’acte pour le marché numérique (DMA), qui « vise à éviter que les géants du numérique deviennent des monopoles sans règles », et l’acte pour les services numériques (DSA), « qui établira un régime de responsabilité des grandes plateformes au titre des produits qu’elles vendent et surtout des contenus qu’elle diffusent ».
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