[Made in Aix-Marseille] L’actualité du mois avec Basil et Yelloworking
Par Audrey Debraine, correspondante FrenchWeb
Qui sont les trois entrepreneurs à l’origine de l’aventure Basil et quels sont leurs rôles respectifs ?
Pour la création de Basil, il en va de trois parcours, trois personnalités, trois chemins croisés il y a une dizaine d’années en école de commerce. Damien et moi-Laura-, nous sommes rencontrés en 2007 en bachelor post bac à Kedge business school sur Marseille, où nous avons rapidement pris l’habitude de travailler ensemble. Après trois ans de formation, c’est toujours en binôme que nous avons passé nos concours pour intégrer Skema Business School à Sophia-Antipolis en Programme Grande École. C’est là que nous avons rencontré Guney, arrivé de Toulouse avec un parcours similaire. Les valeurs sont communes, les centres d’intérêt aussi et sur la base de cette formation générale, chacun se spécialise. Les achats et le métier de commercial pour Damien qui partira à l’assaut des grands groupes : Coca Cola, Leclerc, CMA CGM, la gestion stratégique des marques et la communication pour moi qui passerais mes premières années en agence de communication chez Havas sur des comptes tels que Monoprix, Thalys ou encore Giorgio Armani avant de me mettre à mon compte en tant que chef de projet puis Guney, spécialisé dans l’entrepreneuriat, enchaînant les expériences en start-up et fonds d’investissements pour comprendre les rouages de l’univers de la création, déjà une boîte à son actif avant de se lancer dans Basil.
Fraîchement diplômés et premières années d’expériences validées, l’équipe est finalement un panel du terreau de l’entreprenariat : un salarié de grand groupe international ne trouvant pas son épanouissement dans une hiérarchie trop marquée, une indépendante souhaitant évoluer sur un projet d’équipes en découvrant un nouveau domaine & un consultant nostalgique de la frénésie de la création. Les énergies, l’envie étaient là, il a juste fallu qu’une l’idée jaillisse en novembre 2016 pour que chacun se libère de ses activités sans hésiter en janvier 2017 pour concrétiser la fameuse parole « Un jour, on montera une boîte » et ce jour arriva, en mars 2017.
Damien Suppa :
31 ans. Diplômé de la KEDGE BS puis du SKEMA BS spécialisé en achat vente.
Sur le terrain, en recherche constante d’optimisation des coûts est en charge de la production et des achats (Relation avec l’équipe en cuisine, gestion des fournisseurs, approvisionnements).
Guney Degerli :
28 ans. Diplômé de la Dublin BS puis du SKEMA BS spécialisé en entreprenariat.
En veille permanente de l’écosystème start-up, est en charge de la tech (Supervisation des équipes de developpeurs pour App & Site), des relations financières & de l’acquisition.
Laura Maximin :
29 ans. Diplômée de la KEDGE BS, du SKEMA BS puis de l’IEP d’Aix-en-Provence, spécialisée en gestion stratégique des marques, en charge de la marque, du service client & de la logistique.
Quel est votre concept ?
Basil est un nouveau service de livraison de déjeuners frais et gourmands à Marseille.
La particularité ? Une chaîne de valeur totalement intégrée pour en maîtriser chaque étape : des approvisionnements à la livraison en passant la production & la prise de commande.
> Une prise de commande simple & ludique, facilement insérée dans le quotidien des clients à travers une App disponible sur IOS & Android et le site web Chefbasil.fr
> Une carte actualisée chaque jour dont les entrées, plats & desserts sont cuisinés par le Chef Guillaume & son aide Kamal à partir de produits frais, de saison, cultivés dans la région – Un cahier des charges strictes pour une qualité assurée.
> Le tout livré par une équipe de Basil Bikers à vélo de 11h30 à 14h00, du 1er au 8ème arrondissement de Marseille, ainsi que le 16ème, du lundi au vendredi.
En bref, un restaurant virtuel proposant une offre variée adaptée à tous les goûts : plats froids ou à réchauffer, protéinées, végétariens, plaisir santé ou plaisir gourmand, simple & accessible : 3,50€ à 4,50€ pour les entrées, 7,20€ à 10,50€ pour les plats et 2,50€ à 3,80€ pour les desserts.
D’où vient le nom Basil ?
Il s’agit là du croisement entre la relation humaine & culinaire, Basil étant un prénom mais également la version anglais de Basilic.
A quel(s) besoin(s) répond votre startup ?
Basil répond à la nécessité de faire concorder “Qualité” et “ Rapidité”.
Prise de conscience générale de l’importance de l’impact de l’alimentation X réduction structurelle du temps dédié aux repas X limite de l’offre de plats préparés industriels. Émergeant au croisement de ce triptyque structurel et sociétal, Basil apporte une solution rapide, qualitative, accessible & variée.
Deliveroo, Foodora, Uber Eats… Quelle est votre vision de la livraison ? Comment se démarquer dans ce secteur ?
Au delà de services alimentaires, la “livraison” est totalement ancrée dans notre mode de vie. Les consommables se déplacent et non plus le consommateur.
Deliveroo, Foodora, Uber eats etc le secteur se densifie mais présente des barrières importantes tant la logistique pure s’intègre dans un service complet : investissement technologique de gestion & suivi, investissement humain dans la gestion des équipes, service client & contraintes urbaines propres à chaque zone géographique.
Dans les différents paramètres énoncés, le seul non opérationnel – et celui qui permet une différenciation – est le “service client”. Placer la technique au service de la relation client & de l’expérience, non pas l’inverse.
En parallèle, Basil se diversifie par le positionnement prix en maintenant une chaîne totalement intégrée et un panier moyen inférieur.
Le + ?
Basil est Francais, produit & recrute en local !
Avez-vous quelques chiffres clés à nous communiquer après un an d’existence ? (prix panier moyen, nombre de repas livrés quotidiennement, etc.)
Basil c’est :
> Une croissance à deux chiffres chaque mois
> Plus de 25 000 repas livrés
> Rentable depuis peu (youpi) fierté car on n’a pas levé le moindre euro
> 3 zones de préparation de commande dans marseille
> Un repas Entrée/plat ou plat/dessert à 10 €
> La livraison en 30 minutes
Quelles sont les prochaines étapes pour Basil ?
Nous aspirons à lever des fonds afin de développer notre croissance à travers notre expansion dans de nouvelles villes avec Aix-en-Provence comme priorité dans les prochains mois et d’autres villes de province à suivre.
YELLOWORKING
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Victor Peyre, je suis l’un des trois fondateurs du coworking Yelloworking il y a maintenant 4 ans. Je viens des métiers de la communication, mais j’aime un peu toucher à tout.
Comment est né le concept Yelloworking ?
Nous étions 3 indépendants désirant se réunir ensemble dans un lieu commun. Et puis, en regardant l’offre immobilière locale professionnelle, nous nous sommes vite rendu compte qu’il fallait prendre plus grand que ce qu’on souhaitait. Alors nous nous sommes dit que l’on pourrait ouvrir la porte aux autres. C’est comme ça que cela a commencé, simplement. Nous avons ouvert une campagne de financement participatif pour meubler l’espace, sous forme de pré-réservation, et le lieu était plein avant d’ouvrir. Il y avait une vraie demande de bureaux flexibles, sans engagement ou bail, ouvert à tous et sans cautions, garanties et autres lourdeurs administratives.
Quel est le profil type des coworkers que vous accueillez ?
Nous accueillons un public varié, qui va de l’autoentrepreneur qui se lance, au patron d’entreprise de 100 salariés désirant trouver un lieu différent que son bureau en passant par les télétravailleurs qui préfèrent travailler ici que chez eux. Il y aussi quelques équipes de deux ou trois personnes et tous les types d’indépendants.
Parlez-nous de vos offres principales
Nos deux offres phares sont les abonnements sans engagements. Plein temps (250€ HT/mois) et 16 demijournées par mois (150€ HT/mois). Elles permettent de venir de façon flexible suivant son emploi du temps. Pas de tacite reconduction, pas de frais d’entrée, pas de surprise.
Quel regard portez-vous sur le développement des espaces de coworking sur Aix-Marseille ?
Il y a beaucoup de projets qui se lancent, des lieux véritables ou juste des mètres carrés d’entreprises loués sous forme de coworking. Ce qui est bien aussi, c’est une formule qui me plait. De notre point de vue, le gros atout du coworking est la communauté, pas les bureaux. En effet, il s’avère que les gens poussent la porte en premier lieu pour trouver des bureaux, puis restent pour la communauté. C’est cela qui est intéressant.
Au niveau développement, il y a de la place pour tout le monde, quelles que soient les formules. Le télétravail et l’indépendance professionnel se développent, nous serons de plus en plus à travailler avec uniquement l’accès à internet, donc je suis très heureux de voir que petit à petit des espaces s’ouvrent, à Aix comme à Marseille.
Quels sont vos prochains projets ?
Pour le moment, nous stabilisons notre activité en proposant de plus en plus d’évènements et d’activités avec les coworkers et des gens/structures extérieurs. Le but est de mettre en avant la communauté. Le coworking n’est pas une activité rentable, mais la communauté permet de faire grandir des projets communs et de faire vivre un cercle professionnel puissant et motivant.
7bis Avenue Saint-Jérôme, 13100 Aix-en-Provence
La correspondante:
Audrey Debraine est Responsable du Lab France chez StarDust