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[Made in Grenoble] Spartoo, Startup Maker…

De l'entreprise Spartoo à la sélection d'événements à ne pas manquer ce mois-ci: tour d'horizon de l'actualité de l'écosystème numérique grenoblois avec Deborah Donnier et Olivier Jadzinski

 

Spartoo, la boîte qui va chausser le monde

Spartoo, fait partie de ces belles pépites grenobloises qu’on aime voir grandir, changer et prendre de la vitesse. Déjà onze ans que Boris Saragaglia et ses deux acolytes ont fondé ce qui était alors un site Internet spécialisé dans la vente de chaussures. Aujourd’hui, affairé à implanter son modèle de magasin connecté partout en France, le groupe continue d'élargir sa gamme, créant maintenant ses propres marques. Une aventure entrepreneuriale inspirante et innovante dans le monde traditionnel de la chaussure! Nous avons fait le point avec Margaux Mignard, chargée des Relations Presse chez Spartoo.

Déborah Donnier, correspondante FrenchWeb: Depuis 2015, vous sortez de votre rôle de pure-player et implantez actuellement votre propre modèle de magasin connecté, avec déjà quinze magasins créés, et beaucoup d’autres à venir. Quel retour recevez-vous des consommateurs sur les magasins Spartoo? L'adhésion au concept est-elle totale? Avez-vous identifié des pistes possibles d'évolution?

Margaux Mignard, chargée des Relations Presse chez Spartoo: Le retour est très positif, mais ce n’est pas tellement une surprise. Il faut avoir à l’esprit que les ventes de chaussures sur Internet ne représentent pas plus de 15%, la très grande partie se fait donc encore en magasin. Une majorité des consommateurs se renseignent sur Internet, comparent les prix mais finalisent leurs achats en magasins, pour bénéficier d’un conseil de vente ou tout simplement parce que certains restent réticents à l’idée de payer en ligne. C’est donc pour répondre à tous ces profils que nous avons engagé ce virage vers le cross-canal.

Nous avons notamment eu des retours très positifs de la part de nos clients grenoblois, qui nous connaissaient déjà très bien en tant qu’acteur du Web. Beaucoup ont largement approuvé ce pas dans la distribution physique!

Le côté «magasin connecté» plaît beaucoup, car il s’inscrit dans l’air du temps. C’est un concept qui répond pleinement aux évolutions de consommation. Le fait d’avoir des écrans géants et des tablettes donnant directement accès au site Internet permet de combler le «défaut» premier d’un magasin, qui est par définition d’avoir une offre limitée.

L’autre innovation intéressante, que nous tirons de notre statut d’acteur de Web, est l’offre géolocalisée de nos magasins. Nous profitons de nos onze ans d’expérience pour analyser les datas collectées. Ainsi, l’offre du magasin Spartoo Reims ne sera pas forcément la même que celle de Spartoo Grenoble. Nous repoussons en permanence nos limites dans le but de satisfaire au mieux les consommateurs.

Avez-vous le projet de faire évoluer le concept au fur et à mesure de l'ouverture des magasins?

Notre premier magasin a fait office de magasin «laboratoire». Nous avons testé notre matériel, le concept, les éléments high-tech. Nous avons fait quelques ajustements mais rien de majeur. Le concept et le design, réalisé par l’agence parisienne intangibles, sont les mêmes pour tous. Nous avons toutefois développé des services de click & collect par exemple que nous n’avions pas encore le jour de l’inauguration du premier magasin et nous cherchons à nous améliorer sans cesse. Cela peut passer par de nouveaux logiciels par exemple, nous faisons tout en interne.

300000 modèles de chaussures, c'est vraiment conséquent au regard de votre chiffre d'affaires actuel (150 millions d'euros en 2016). Comptez-vous poursuivre cet élargissement massif de votre offre?

Au fil des années, les consommateurs sont devenus toujours plus exigeants, notamment en termes d’offre. Il faut bien avoir à l’esprit que sur Internet, les concurrents sont à portée de clic. Or, l’atout premier des e-commerçants est l’offre qu’ils proposent. Les consommateurs achètent en ligne pour avoir du choix, sinon ils privilégient les magasins! L’offre est vraiment la vitrine des e-commerçants. C’est pour cela que nous avons lancé notre marketplace en 2014. Nous avons recruté près de 450 marchands partenaires depuis le lancement, portant ainsi l’offre sur Spartoo à 300 000 modèles. Nous travaillons actuellement à pérenniser ces partenariats déjà signés.

Quel est votre objectif en proposant une gamme aussi variée?

Notre objectif est de satisfaire les internautes qui viennent sur notre site, de les fidéliser également. Un client satisfait, c’est un client qui reviendra sur notre site! Enfin, nous avons diversifié notre offre (via notamment la marketplace, mais aussi via le recrutement «classique» de marques) pour proposer des chaussures, mais aussi du prêt-à-porter et de la maroquinerie. Ces deux derniers sont des accessoires parfaits lors de l’achat d’une paire de chaussures.

Comment dialogue-t-on avec ses clients, comment reste-t-on proche des besoins lorsqu'on atteint une telle taille d’entreprise?

Nous leur demandons très souvent leurs avis. Pour les marques propres, nous avons eu de premiers retours individuels (par mail par exemple), des suggestions. Et puis nous leur avons soumis plusieurs questionnaires afin d’avoir leurs avis à différents stades de création de nos marques propres (nom, logo, positionnement…).

Pour développer au plus juste nos trois marques propres phares (Moony Mood, Fericelli et Betty London) et favoriser l’adhésion, Spartoo a affûté ses lignes en fonction des habitudes d’achat mais aussi des envies de ses fidèles clientes. 

chaussures

Ci-contre: Des chaussures issues des collections créées par l’enseigne Spartoo

Plusieurs études ont été menées afin d’obtenir des «retours satisfaction» sur les premiers produits exclusifs puis sur les attentes en termes de nouvelles tendances, de qualité, de coloris… Ces études ont été menées au peigne fin pendant près d’un an: de premières lignes-tests ont été industrialisées, mises en vente puis affinées en fonction des avis du panel.

Voici quelques chiffres à ce sujet: sur plus de 2000 personnes interrogées, 75% sont favorables aux marques exclusives, 63% favorisent le prix dans l’acte d’achat, 67% privilégient les nouvelles tendances, 43% aimeraient accéder à des produits de luxe.

Utilisez-vous le marketing traditionnel pour concevoir vos marques en propre, ou bien des canaux plus modernes tels que les réseaux sociaux?

Nous utilisons bien sûr le marketing traditionnel mais aussi beaucoup les réseaux sociaux. Nous communiquons activement dessus, à commencer par Instagram, qui est le réseau idéal pour le secteur mode. Nous avons une community manager dédiée à cette activité.

Nous avons notamment fait une collection capsule cette année  Betty London x «Une souris dans mon dressing» une créatrice et influenceuse.

Vous indiquez que vous allez profiter de l'acquisition de votre nouvelle marque, GBB – spécialisée dans la chaussure enfant haut de gamme – pour l'exporter notamment sur le marché chinois. Est-ce une manière pour Spartoo de faire briller la «French Touch» sur le continent asiatique?

Oui tout à fait. Boris Saragaglia est persuadé du potentiel de GBB à l’international, notamment en Chine. Nous allons faire profiter à la marque de notre implantation solide sur le continent européen (25 pays), mais également en Chine. Les Chinois sont toujours très sensibles au made in France.

Boris Saragaglia, a intégré le comité de sélection de Station F. Est-ce que Spartoo a pour ambition d'aider les jeunes start-up au travers d'actions particulières?

Entrepreneur du Web depuis 11 ans, Boris Saragaglia a à cœur de faire partager son expérience, et d’encourager les initiatives chez les jeunes. Il participe régulièrement à des programmes variés qui vont en ce sens. Il a participé à plusieurs reprises au G20 des Jeunes Entrepreneurs, qui se tient en marge du G20 pour proposer des mesures très concrètes aux chefs d’état.

Par ailleurs, il a soutenu France digitale ou encore la French Tech, notamment lors de la candidature de Grenoble (à l’obtention du label French Tech, ndlr). Boris participe également à des rencontres de jeunes entrepreneurs, comme le Young Leaders Programme, organisé par le consulat de France en Angleterre.

En 2017, il intègre le comité de sélection de Station F, le plus grand campus de start-up au monde, afin de sélectionner les dossiers de jeunes entrepreneurs qui souhaitent rejoindre le Founders Program.

Et puis, Spartoo a, à plusieurs reprises, aidé la jeune création française, via des collections capsules. Ces dernières permettent aux jeunes partenaires de bénéficier de la renommée de Spartoo, et de sa forte présence sur les réseaux sociaux.

Spartoo débarque avant la fin de l’année 2017! Le premier magasin de chaussures connecté de la région parisienne s’installera au Carré Sénart de Lieusaint (77), sur une surface de 178m² avec une offre spécialement calibrée pour le marché parisien. Cette arrivée sera très rapidement suivi par l’ouverture d’un autre magasin.

Lundi 10 Juillet

startup-maker

Startup Maker célèbre la levée de fonds de sa dernière pépite Notilo+ qui a créé iBubble, premier drone sous marin autonome, doté de capacités de reconnaissance logicielle et d'intelligence artificielle.

Une soirée pour vivre l'aventure de l'intérieur et célébrer ce succès en compagnie de l'écosystème de la scène Tech grenobloise.

Inscriptions ici.

Mardi 12 Juillet

world

Les Petits Entrepreneurs proposent un rendez-vous particulier puisque c’est concours de pétanque qui est proposé avec 8 équipes de 3 entrepreneurs, 2 poules de 4 équipes. Les 2 premiers de chaque poule s'affrontent pour le titre, les deux derniers s'affrontent pour l'honneur…

Mais si vous n’êtes pas fan de ce sport, pourquoi ne pas essayer le Mölkky, qui peut lui aussi se pratiquer sans conditions d'âge ou de conditions physiques.

Plus dinformations ici.

Mercredi 20 Juillet

Parce que c'est l'été, parce qu'on a envie de tous vous voir et de s'éclater, pourquoi ne pas se retrouver autour d’un barbecue.

Et comme en anglais ça «pète» plus, Cowork’in Voiron vous invite à un «Summer BBQ in Voiron».

Rendez-vous ici pour plus d'informations.

A noter, si vous souhaitez tester le coworking, nos amis de Coll’in proposent de vous accueillir dans les espaces de Grenoble, Île Verte et Meylan du 11 au 15 septembre pour 30 euros  HT. Accéder à cette offre ici.

On vous le dit déjà: du 18 au 24 janvier 2018 aura lieu la première édition de Transfo, le premier festival numérique du sillon alpin.

Le temps d’une semaine, des moments de rassemblement, de mélange, de fêtes, de pitch et de débat pour mieux comprendre la transformation induite par le numérique.

Ce festival aura lieu depuis Grenoble jusqu’à Chambéry, Annecy et Valence-Romans.

Plus d’informations ici.

deborah-donnier

Deborah Donnier est entrepreneure expérimentée: développeur WordPress mais aussi, intervieweuse. Elle accompagne particuliers et professionnels à valoriser leur présence digitale. Elle a fondée ddesign, spécialisée sur le développement de sites WordPress et Think WP documentaire visant à faire connaître la communauté WordPress. Interagir sur son site ou bien sur TwitterLinkedinFacebook

 

olivierFWBlogueur sur Reseauter.biz, à la tête d'euKlide, une agence destinée à aider les TPE à mieux appréhender le Web, Olivier Jadzinski est très impliqué dans l'éco-système Grenoblois. Il organise notamment régulièrement le Business Club Café de Grenoble, le petit déjeuner des entrepreneurs, et surtout «Web In Alps» qui propose une journée de conférences sur les thèmes de l'entreprise, de l'internetet du marketing.

Il a lancé récemment avec Deborah Donnier le site i-novateur pour mettre en avant les «pépites» de Grenoble.

A suivre sur Twitter et/ou Facebook.

 

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