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[Made in Lyon] digiSchool, Blendwebmix 2016 et la bonne adresse du mois…

De digiSchool au Blendwebmix 2016, en passant par l'incubateur «B612», tour d'horizon de l'actualité économique et numérique dans la région lyonnaise avec Frédéric Cordel.

frederic-cordel-digischool-1Fondé en 2011 par Anthony Kuntz et Thierry Debarnot, digiSchool, avec plus de 6000 nouveaux membres par jour et 2,7 millions de visiteurs uniques en juin 2016 (source: Mediametrie Nielsen) peut se targuer d’être le leader français des services liés à «l’e-éducation»: application de révision du bac, du brevet et du code de la route, salons étudiants «Les 24h de l’orientation», fiches de révision, dossiers thématiques, espace d’entraînement au TOEIC totalement gratuit…Et bien entendu des centaines de cours «filmés» réalisés par plus de 130 enseignants en exercice, entièrement montés par les équipes digiSchool à Lyon. 

C’est sans doute l’un des facteurs clés de succès de digiSchool: «afin de garantir la qualité des supports mis en ligne, tous les contenus sont développés en interne. Chaque «production» fait l’objet d’un processus de validation exigeant» affirme Thierry. Le business model de la start-up, qui compte à ce jour plus de 60 salariés pour un chiffre d’affaires 2015 de 5 millions d’euros, repose principalement sur la publicité (environ 80% de ses revenus). D’après Thierry, «l’utilisateur qui s’inscrit sur l'un de nos sites doit compléter une douzaine de champs, qui nous permettent ensuite de lancer des campagnes publicitaires que nous pouvons gérer potentiellement de A à Z pour nos clients, principalement des écoles de commerce mais aussi des organismes d'enseignement supérieur et des marques qui souhaitent être mises en relation avec nos jeunes». 

Elément particulièrement marquant: le rythme effréné des nouveautés lancées par digiSchool. La dernière en date porte sur le marché de l’orientation que la start-up souhaite bousculer pour mieux l’adapter aux attentes des étudiants d’aujourd’hui. Elle lance ainsi la plus grande bourse d’étude jamais constituée en Europe; 1 million d'euros, soit 1000 euros pour 1000 étudiants qui suivront les étapes nécessaires. Mais aussi un programme de coaching d’orientation personnalisé et gratuit et 60 rendez-vous de salons thématiques dans toute la France. digiSchool souhaite s’inscrire aux yeux des jeunes comme un incontournable de l’orientation au même titre que pour les révisions des examens. Pour Thierry, «il est en effet fondamental d’innover constamment. Nous sommes lancés dans une course à l’audience, tant quantitativement que dans l'engagement de nos utilisateurs. Et cette course passe nécessairement par une course à l’innovation. Celle-ci ne doit toutefois pas se faire au détriment de la lisibilité de notre offre, que nous travaillons constamment. Depuis l’origine, notre unique leit motiv est d’aider les jeunes à réussir». 

Pour booster sa croissance, la jeune pousse a réalisé une très belle levée de fonds de 14 millions d’euros début 2016 auprès de Creadev, SEPFI (famille Villeguérin) et de Bpifrance. De quoi voir l’avenir sereinement.

frederic-cordel-2Ouvert depuis le printemps 2016, l’incubateur/accélérateur de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes accueille à ce jour une dizaine de start-up dans des locaux temporaires situés à proximité du siège de la tour Incity.

Dirigé par Cédric Nieutin, véritable «fondu» d’innovation opérant dans le milieu de la création d’entreprise depuis plus de 10 ans (il est notamment l’ancien directeur de CREALYS, incubateur de start-up tech), l’ambiance se veut comme souvent dans ce genre de structure plutôt «détendue»: table de ping pong improvisée à l’entrée, console de jeux, canapés… Un environnement de travail un peu éloigné donc de celui auquel on pourrait s’attendre a priori de la part d’une banque.

Pour Cédric, «il est en effet fondamental de maintenir cette atmosphère de travail, en même temps qu’une forte proximité avec de hauts responsables de la Caisse d'Epargne Rhône Alpes. Ce n’est pas du tout antagonique. Il y a de véritables échanges dans les deux sens. Ainsi, des chefs de projets du siège rhônalpin peuvent se plonger pendant quelques jours dans l’incubateur afin de s’imprégner des méthodes de travail mises en oeuvre par les entrepreneurs: agilité, virtuosié! Ou encore, chaque start-up peut bénéficier du parrainage d’un expert de la Caisse d’Epargne». Si les start-up sélectionnées ont bien sûr plutôt tendance à innover dans les métiers de la banque et de l’assurance (Swikly.com, Kwensi.comroad-b-score.com), d’autres ont davantage pour objet de faire évoluer les fonctions «supports» de l’entreprise (direction RH…) à l’exemple de la société 365Talents qui propose cedric-nieutinune plateforme en mode Saas de gestion des compétences des collaborateurs) ou encore d’un projet souhaitant révolutionner le processus de facturation des entreprises au moyen de la technologie «blockchain».

Pour intégrer l’aventure entrepreneuriale proposée par le B612, et au-delà des considérations évoquées en matière de secteur d’activité (FinTech, SMACS, transformation digitale des entreprises matures), il faut avant tout s’impliquer dans le développement de la structure (plusieurs évènements technologiques ou sectoriels ont ainsi été organisés par ses membres) et s’engager dans un processus de «testing» réciproque qui peut durer jusqu’à 3 mois. «Nous n’avons pas souhaité nous enfermer dans un processus de sélection traditionnel  sur dossier. La sélection est davantage un processus impliquant des regards très diversifiés (entrepreneurs, experts de la banque) afin de limiter les biais inhérents à ce type d’exercice» affirme ainsi Cédric qui attache une grande importance à ce point tant il reflète l’état d’esprit qu’il souhaite insuffler au B612.

D’un point de vue financier, la banque propose bien entendu des solutions de financement adaptées aux start-up, mais surtout des conseils spécialisés avec des interlocuteurs qui ont été spécifiquement formés aux problématiques que connaissent les «jeunes pousses» (comme celle d’avoir une très faible visibilité sur leur chiffre d'affaires prévisionnel). La banque peut également investir directement dans certaines des entreprises hébergées. 

 

La «grande messe» du web lyonnais qui vise à rassembler tous les acteurs de l’écosystème (entrepreneurs, business développeurs, recruteurs, investisseurs, designers, formateurs…) a lieu cette année les 2 et 3 novembre 2016 à la cité internationale.

«Blend» (comme disent les locaux), c’est cette année: 1800 personnes/jour attendues, 80 conférences, des workshops thématiques…Dans les conférences qui ont particulièrement retenu mon attention (c’est très subjectif mais il faut bien faire des choix!): Gaspard Koening et son intervention sur le thème «mes datas sont moi», Jérôme Vuillemot (fondateur de Vidcoin) sur le thème «execution is everyhing» et enfin «à la rencontre du bot» animé par Laurent Guitton (si comme moi vous ne savez pas trop ce que c’est et comment cela fonctionne).

En sus de tous ces évènement, les «GO» de la conférence ont également mis sur pied un «start-up contest» au cours duquel s’affronteront 12 «compétiteurs» qui devront faire face aux difficiles questions d’un jury de VCs trié sur le volet. Parmi les critères de sélection retenus cette année: «vous êtes une équipe sympa» (on voit bien là «l’esprit web qui fait parfois rêver les salariés des grands groupes…). 

 

frederic-cordelFrédéric Cordel a accompagné plusieurs dizaines de start-up aux Etats-Unis lorsqu'il vivait à Boston. Installé à Lyon depuis janvier 2015, il a rejoint le French Tech Hub, structure d'accélération de sociétés françaises innovantes aux Etats-Unis. Il a réalisé la majorité de sa carrière dans le secteur IT (Business Objects, SAP, Steria…), principalement dans des fonctions financières.

Il est également le fondateur de FC Consulting, société de conseil et de formation spécialisée en gestion du risque et contrôle des organisations.

 

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