[Made in Océan Indien] FundKiss, la première plateforme de crowdlending à Maurice pour les PME
Par Vincent Pollet, correspondant FrenchWeb
Créée en 2018, FundKiss est la première du genre à Maurice. Cette plateforme de crowdlending s’adresse aux entreprises et individuels désireux de financer directement les PME. Malgré sa toute relative jeunesse dans le paysage économique mauricien, FundKiss a permis à ce jour à trois entreprises locales de se lancer!
Une start-up qui n’a pas perdu de temps
Fondée par Paul Perrier et Alexandre Béchard, FundKiss a été « incubée » à la Turbine. Son but : permettre aux PME mauriciennes d’obtenir des prêts non garantis avec facilité et transparence, grâce au soutien du plus grand nombre. Pour cela, la start-up sert de passerelle entre les investisseurs les entrepreneurs de Maurice. Que gagnent-ils? Des rendements solides, une diversification de leur portefeuille, un équilibrage des risques et l’acquisition d’une nouvelle catégorie d’actifs.
Comment les entrepreneurs mauriciens s’y prenaient-ils avant l’arrivée d’une telle plateforme de crowdlending ? Banques, membres de la famille ou introductions en bourse, voici les options dont disposaient les PME locales pour obtenir des prêts, des crédits, des fonds.
Des start-up mauriciennes pourtant actrices à part entière de l’économie locale
Nous pouvons nous étonner devant les difficultés des PME et start-ups mauriciennes à trouver des financements et l’encadrement nécessaires à la concrétisation de leurs projets. Alexandre Béchard rappelle qu’elles génèrent pourtant 40% du PIB et emploient 54 % de notre population active. Qui plus est, sans ces entreprises en devenir, la société stagnera, ne progressera pas, faute d’innovations.
Voici donc FundKiss : une plateforme 100 % mauricienne!
Première plateforme de crowdlending certifiée à Maurice, FundKiss ambitionne de faciliter la mise en contact des PME et des investisseurs : ainsi, les particuliers peuvent financer un projet à hauteur de Rs 100 000 contre le double pour les entreprises. Brocante Co Ltd, Le Marchand et Saveurs Végétales Ltée en ont fait l’expérience, ces 3 entreprises ayant déjà reçu Rs 35 000, Rs 125 000 et Rs 600 000 respectivement. Pour obtenir leur financement, ces PME ont soumis leur projet à FundKiss. Après approbation, ils ont été publiés sur la plateforme, sans oublier le montant nécessaire.
Le crowdlending va-t-il avoir le vent en poupe à Maurice grâce à FundKiss?
Le crowdfunding permet notamment d’obtenir un prêt sans garanties et rapidement, chaque levée de fonds durant une trentaine de jours. Au terme de ce délai, lorsque la somme est réunie, elle est remise à la PME en demande au bout de 5 jours ouvrés. Quant au remboursement, il y a des taux d’intérêt fixes, payables à chaque mensualité de remboursement. Dans le cas où une demande échoue au bout des 30 jours, le financement devient caduc et l’argent remboursé aux prêteurs. Néanmoins, il est tout à fait possible de soumettre de nouveau son projet à FundKiss au bout de trois mois, avec une somme qui ne dépasse pas l’objectif fixé. Le montant atteint, la campagne de levée de fonds prend fin, même avant la date butoir.
Qui peut se tourner vers la plateforme de financement participatif FundKiss?
FundKiss s’adresse aux entrepreneurs porteurs de projet d’entreprise viable, possédant une vision, une passion. Une fois le projet soumis, un seul à la fois, sous forme de business plan, la réponse est donnée sous 72 heures. La plateforme de crowdlending informe rapidement l’emprunteur quant à la validité de son projet et le taux d’intérêt qui sera appliqué. Cette startup est pour l’heure « la » réponse aux porteurs de projet désireux d’avoir une alternative aux banques ou autres institutions financières, mais également d’obtenir un accompagnement du début à la fin, avec un service personnalisé.
Lorsque 5 Mauriciens se retrouvent dans le top 10 de Google Code-In…
Neel Gopaul, Bagha Chadaruth et Akshat Gupta (top 10 pour Drupal), Kishan Takoordyal (top 10 pour OpenWISP) et Nathan Sunil Mangar (top 10 pour Fedora) : retenons bien ces noms, car il s’agit des talents d’aujourd’hui, mais surtout de demain. Ces jeunes Mauriciens se sont distingués de la plus belle des manières dans leur univers de prédilection, celui du coding. Ainsi, à l’occasion du dernier Google Code-in de l’année 2018, organisé par Cyberstorm.mu, ces cinq codeurs sont sortis du lot en se classant ni plus ni moins dans le top 10!
Le Google Code-in attire de plus en plus de jeunes Mauriciens
Une fois de plus, c’est Cyberstorm.mu qui a eu pour mission d’organiser le Google Code-in, un concours annuel de programmation, sous la houlette de Google Inc. Avant toute chose, il convient de rappeler que l’organisateur est un groupe de développeurs Open-Source aux missions multiples :
- Éduquer les nouvelles générations de développeurs Linux et Open-Source,
- Former les étudiants via Google Code-in et Google Summer of Code,
- Créer des Hackathons depuis Maurice Plus de 40 étudiants pré-universitaires ont participé au Google Code-in 2018, tous désireux de prouver leur capacité à exécuter des tâches mises en place par diverses organisations partenaires open source.
Cette compétition de haut vol s’est déroulée dans l’enceinte du Collège du Saint Esprit, situé dans la ville de Quatre Bornes, du 23 octobre au 12 décembre derniers tandis que les grands gagnants seront annoncés le 7 janvier 2019. Une chose est certaine, l’édition 2018 a dépassé de loin les attentes des organisateurs qui avaient compté moins d’une quinzaine de Mauriciens parmi les participants, l’année précédente.
De jeunes et brillants codeurs sous les projecteurs!
On ne peut le nier, Google Code-in Cet suscite de l’engouement et malgré le faible nombre de participants à l’édition précédente, les organisateurs ont gagné le pari de garder le cap, sans doute encouragé par la réussite d’un autre évènement de taille : le hackathon Operation KSKroll. Aujourd’hui, Neel Gopaul, Bagha Chadaruth et Akshat Gupta font partie du le top 10 pour Drupal, tandis que Kishan Takoordyal et Nathan Sunil Mangar se retrouvent dans le top 10 pour OpenWISP et Fedora respectivement. Pour un concours dynamique et dynamisant, les membres de Cyberstorm.mu ont assuré l’encadrement des jeunes participants.
L’acte 2 du Google Code-in sonne la promesse d’un bel avenir
L’édition précédente de Google Code-in a permis à trois jeunes codeurs de se démarquer parmi 1340 autres participants venus de 62 pays différents, dont l’île Maurice. Les candidats devaient alors accomplir différentes tâches organisées par 17 organismes. Parmi les trois finalistes, deux étudiants du Collège du Saint Esprit avaient alors opté pour la technologie Drupal. Ce Content Management System Open Source est utilisé pour la création de sites internet fonctionnant sur Linux. Petit à petit, les choses deviennent plus sérieuses, avec cinq Mauriciens qui ont réussi à se distinguer dans cette même catégorie. Les paris sont d’ores et déjà lancés pour l’édition 2019…
Un niveau élevé pour des compétiteurs qui ont mangé du lion!
La fierté est à son comble dans le milieu du codage à Maurice, ses jeunes talents se sont hissés sur le devant de la scène internationale. Avant d’en arriver là, ils ont dû mener tambour battant une compétition rude, face à d’autres participants venant de pays plus dotés et avancés technologiquement tels que les États-Unis, l’Europe, le Singapour, et la Corée du Sud parmi tant d’autres.
Pour finir en beauté, Cyberstorm.mu a proposé Mohack 2018 pour une initiation à GitHub
GitHub Inc. est un service d’hébergement Web qui permet de contrôler les versions en utilisant Git. Il est principalement utilisé pour le codage informatique. En juin 2018, GitHub comptait plus de 28 millions d’utilisateurs et 57 millions de référentiels, ce qui en fait à ce jour le plus grand centre de code source au monde. Pour en revenir à « Mohack 2018 », Cyberstorm.mu a organisé ce hackathon une fois le Google Code terminé. Étudiants de cycle secondaire et tertiaire ont pu se familiariser avec GitHub et les Projets Open Source. Dans cette optique, des livrets sur GitHub ont été distribués à tous les participants, qui ont également eu l’occasion d’apprendre à créer leur propre compte GitHub. Par ailleurs, Kifah Meeran a partagé son expérience en tant que mentor officiel de Google Code-in. Grand Prize winner de l’édition 2017, il a été le mentor pour l’organisation Drupal cette année!
Le correspondant :
Vincent Pollet est le co-fondateur d’ICT.io, une plateforme médiatique qui favorise l’innovation, l’esprit d’entreprise, et met l’accent sur les start-up dans l’océan Indien.