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Malgré le Brexit, Amazon va recruter 1 000 collaborateurs supplémentaires au Royaume-Uni

A quelques mois de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le gouvernement britannique peut compter sur le soutien des GAFA. En effet, Amazon vient d’envoyer un signal fort en annonçant son intention de recruter 1 000 salariés de plus en Grande-Bretagne, à l’occasion de son événement annuel, l’European Innovation Day, qui s’est tenu à Londres cette semaine. Ce millier de nouveaux collaborateurs viendra se greffer aux 27 500 employés d’Amazon déjà présents sur le territoire britannique.

Ce renforcement des effectifs britanniques vise principalement à étoffer les équipes de R&D. 600 postes seront ainsi créés pour le nouveau centre de R&D du groupe qui ouvrira ses portes en 2019 à Manchester, dans le nord de l’Angleterre. 250 ingénieurs viendront également renforcer le centre de recherche d’Edimbourg, en Écosse, et 180 seront affectés à celui de Cambridge, en Angleterre. «Ce sont des emplois de la Silicon Valley en Grande-Bretagne qui viennent encore sceller nos engagement de long terme au Royaume-Uni», a déclaré Doug Gurr, le patron de la filiale britannique d’Amazon.

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Google mise également sur le Royaume-UniApple-converted-space »> 

Le gouvernement britannique se réjouit de cette annonce alors que le Royaume-Uni se prépare à sortir de l’Union européenne le 29 mars 2019. «La décision d’Amazon de créer des centaines d’emplois hautement qualifiés à Manchester, Edimbourg et Cambridge est un énorme vote de confiance pour le Royaume-Uni et un signal au monde que le Royaume-Uni est très ouvert aux affaires», s’est ainsi félicité Liam Fox, secrétaire d’État au Commerce international. Et d’ajouter : «S’assurer que les entreprises les plus brillantes du monde continuent d’investir et d’innover au Royaume-Uni est au coeur de notre programme mondial pour la Grande-Bretagne.»

Amazon n’est en effet pas le seul géant américain à miser sur le Royaume-Uni en dépit des incertitudes politiques et économiques qui entourent actuellement le pays. Google ne s’est pas non plus montré effrayé par le Brexit en choisissant d’implanter son siège européen à Londres. Le bâtiment, qui aura une superficie d’environ 10 000 m2 pour accueillir 7 000 salariés, sera le premier immeuble de Google en pleine propriété en dehors des États-Unis.

Bruxelles veut taxer les GAFA

Si le Brexit a déclenché l’exode de plusieurs institutions bancaires et financières, il peut en revanche être perçu comme une opportunité par certaines entreprises dans le viseur de Bruxelles… à l’image d’Amazon. En septembre, la Commission européenne a notamment annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les pratiques du géant américain concernant la collecte de données réalisée auprès des commerçants présents sur sa plateforme. Pour rappel, Amazon a dépensé 2 millions de dollars de lobbying auprès de l’Union européenne en 2017. Depuis 2010, la firme dirigée par Jeff Bezos a dépensé plus de 27 milliards d’euros pour développer son activité en Europe. «Alexa a trouvé sa voix grâce à nos chercheurs basés en Pologne et a appris à répondre aux questions des utilisateurs grâce à nos équipes installées au Royaume-Uni», a d’ailleurs indiqué Jeff Wilke, directeur monde de la division consommateurs d’Amazon.

De plus en plus sévère avec les géants du numérique, comme le démontre l’amende record de 4,3 milliards d’euros infligée à Google en juillet, la Commission européenne planche actuellement sur un texte pour taxer le chiffre d’affaires des géants du numérique en Europe. Bruxelles pense que cette taxe pourrait rapporter 5 milliards d’euros par an avec un taux de 3%. Cependant, la mise en place de cette mesure est rendue difficile par l’hostilité de certains pays, comme l’Irlande, dont la frontière physique avec l’Irlande du Nord, toujours dans le giron de Royaume-Uni, constitue l’un des points de blocage entre Londres et Bruxelles dans le dossier du Brexit.

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