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Mon-marché.fr le site eCommerce de Grand Frais lance un anti-dark store

avec l'AFP

Une vitrine dévoilant les préparateurs de commandes à l’oeuvre, un espace d’accueil pour récupérer ses produits frais… Mon-marché.fr, le service de livraison à domicile créé par le pôle primeurs des magasins Grand Frais, a inauguré mardi à Puteaux (Hauts-de-Seine) un site de livraison, bien loin des « dark stores » qui ont suscité la polémique ces derniers mois.

Critiqués par de nombreux élus, notamment parisiens, les « dark stores », ces entrepôts où sont stockés des produits courants commandés sur internet et livrés en quelques minutes à domicile, sont exploités par des entreprises du « quick commerce » – Getir, Flink, Gorillas ou Cajoo.

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Ils sont accusés, pêle-mêle, de favoriser l’arrivée de « villes-entrepôts », d’entraîner des nuisances pour les riverains, voire d’exploiter « l’économie de la flemme ».

Mais la livraison à domicile de produits alimentaires est identifiée comme un véritable besoin pour de nombreux consommateurs, et de plus en plus d’acteurs tentent d’y répondre.

« Mon-marché.fr » est l’un d’eux. A l’instar de l’enseigne « Grand Frais » qui compte 278 magasins en France, il s’est positionné sur le frais, en proposant à la livraison près de « 2.000 aliments frais et d’épicerie », tomates, fromage, onglet de boeuf ou encornets.

Là où les « quick commerçants » ciblent les courses de dépannages, les produits frais sont davantage destinés à être cuisinés avec une offre globalement plus haut de gamme que la grande distribution traditionnelle qui s’adresse à des familles ou des consommateurs plus âgés.

« Ce n’est pas le même métier », assure Carlos Pichel, directeur de l’innovation de Prosol, le pôle fruits, légumes, poissonnerie et crémerie de Grand Frais.

Celui-ci ne révèle ni le panier moyen ni le volume d’affaires de ce site. Mais en juin, le cofondateur du site de commerce alimentaire en ligne La Belle Vie, Paul Le, qui se place sur un créneau similaire, disait à l’AFP enregistrer des paniers moyens de 80 euros, contre une vingtaine pour les « quick commerçants ».

Or, plus le montant de la commande est élevé, plus sa préparation et sa livraison, des activités chronophages et donc coûteuses pour les entreprises, sont amorties.

– Parkings et ancien garage –
Présent en Ile-de-France depuis mars 2020, « mon-marché.fr » se distingue des quick-commerçants qui ont installé leurs entrepôts de livraison dans des locaux commerciaux, ce qui est contraire au code de l’urbanisme.

Le site a noué un partenariat avec Indigo, l’ancien Vinci Park, qui cherchait à reconvertir une partie de ses places de stationnement laissées vacantes par la réduction de la circulation automobile dans la capitale.

Son « QG du goût », inauguré mardi à Puteaux, occupe quant à lui un ancien garage automobile pour permettre aux clients de « découvrir les coulisses de la préparation de leurs commandes en toute transparence », dixit Carlos Pichel.

De larges vitrines permettent d’observer depuis la rue les 25 préparateurs de commande s’affairer autour des produits frais, puis les bacs de plastique être acheminés sur tapis roulants jusqu’aux placards réfrigérés où les 35 livreurs à vélo les récupèrent. Et quelques tables et fauteuils sont aussi prévus pour les clients préférant aller chercher leur commande.

Pour sa première commande ce dimanche, Michael s’est fait livrer pour un peu plus de 40 euros de poissons, fromages, fruits et légumes. Résidant près de Nation, dans l’est parisien, le trentenaire qui ne souhaite pas être identifié, vient d’être livré par un autre entrepôt de Mon-marché.fr, installé à Vincennes.

Verdict du nouveau client: « ça m’a paru moins cher qu’en magasin, c’est arrivé dans le bon tempo, à 18h20 pour une commande passée à 16h30, et les tomates ont l’air en bon état ».

L’enseigne, qui livre actuellement le centre de Paris et quelques communes de la petite couronne comme Boulogne-Billancourt, Puteaux, Suresnes, Vincennes ou Saint-Mandé, « espère » pouvoir fournir l’ensemble des arrondissements parisiens d’ici fin 2023, selon Carlos Pichel.

Prosol est depuis 2017 majoritairement détenu par le fonds d’investissement Ardian, ainsi que par son fondateur Denis Dumont, entrepreneur lyonnais résidant en Suisse. L’entité revendique plus de deux milliards d’euros de chiffre d’affaires sur l’exercice 2021.

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