NFT: Jack Dorsey vend son premier tweet à 2,9 millions de dollars
AFP
Le co-fondateur et PDG de Twitter Jack Dorsey a vendu lundi une version authentifiée de son premier tweet pour 2,9 millions de dollars, une nouvelle illustration de la folie des « NFT », des objets virtuels que s’arrachent les collectionneurs. Cette image du message « Je crée mon compte Twttr » (« just setting up my twttr »), en vente sur la plateforme Valuables depuis le 5 mars, a été acquise par l’entrepreneur Sina Estavi, basé en Malaisie.
La vente a été rendue possible par l’émergence d’un nouveau format numérique, le « NFT », pour non-fungible token ou jeton non fongible. Il permet d’associer à tout objet virtuel, qu’il s’agisse d’une image, photo, animation, vidéo, ou morceau de musique, un certificat d’authenticité. Ce certificat est théoriquement inviolable et ne peut pas être dupliqué. Il est conçu grâce à la technologie dite de la « blockchain », qui sert de base aux cryptomonnaies comme le bitcoin. Jack Dorsey a d’ailleurs vendu son tweet en ethereum (ou ether), une cryptomonnaie, et non en dollars.
Seul l’auteur du tweet peut le vendre sous forme « NFT » après vérification, selon Valuables, qui a été créé en decembre 2020 et n’a pas de lien capitalistique avec Twitter. Après la vente, le tweet lui-même reste visible par tous, tant que Jack Dorsey ou Twitter le laissent en ligne. Valuables conserve 5% du produit de la vente, le reste allant au vendeur, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la plateforme.
Un marché émergent
Comme beaucoup d’acteurs sur le marché émergent des « NFT », Sina Estavi est présent dans l’univers de la « blockchain » et des cryptomonnaies depuis plusieurs années. Il est aujourd’hui directeur général de la plateforme « blockchain » Bridge Oracle, située en Malaisie. L’entrepreneur a visiblement l’intention d’étoffer sa collection car il a offert 1,1 million de dollar pour un tweet du patron du constructeur automobile Tesla, Elon Musk.
Depuis, ce dernier a néanmoins indiqué qu’il retirerait son tweet de la vente, même s’il était toujours proposé en ligne lundi sur la plateforme Valuables. Le 11 mars, une oeuvre numérique de l’artiste américain Beeple, intitulée « Everydays: The First 5000 Days », a été vendue 69,3 millions de dollars chez Christie’s. L’entrepreneur indien Vignesh Sundaresan, également très impliqué dans la « blockchain » et les cryptomonnaies, a révélé depuis en être l’acquéreur.
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