Nicolas Dufourcq nommé à la tête du conseil de surveillance de STMicroelectronics
avec l'AFP
Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, vient d’accepter la présidence du conseil de surveillance du fabricant de semi conducteur STMicroelectronics. Nicolas Dufourcq est entré au conseil de surveillance de la société en 2015, en tant que représentant de l’État français, qui détient une part de 13,75% du capital de l’entreprise. Avec cette nouvelle responsabilité, Nicolas Dufourcq est attendu pour continuer à favoriser la croissance de l’entreprise tout en renforçant son rôle en tant que leader dans l’industrie des semi-conducteurs.
Il continue à occuper son mandat chez BPI France avec pour ambition de faire de la banque publique le centre névralgique de l’écosystème français des start-up et de l’innovation entrepreneuriale.
Bpifrance est devenu sous sa houlette le coeur d’un système de prêts et de prises de participation, directes ou à travers des fonds, ainsi que d’activités de conseil et de formation au sein « d’accélérateurs » pour faire grandir start-up et PME.
Chantre de l’entrepreneuriat, ce banquier qui multiplie les opérations de communication, porte lunettes et raie sur le côté, a développé l’amorçage pour l’innovation de rupture à travers le plan « Deeptech » en liaison avec le monde de la recherche, et mis en musique les priorités du gouvernement pour renforcer les parts de marché françaises à l’international.
A travers son plan French Fab notamment, la banque d’investissement contribue à l’effort de réindustrialisation du pays, un sujet sur lequel Nicolas Dufourcq a publié en juin 2022 chez Odile Jacob un livre intitulé « La désindustrialisation de la France: 1995-2015 ».
L’institution qu’il dirige s’est aussi mobilisée au début de la crise sanitaire en 2020 pour accorder les garanties publiques nécessaires à la distribution des prêts garantis par l’Etat (PGE).
Le banquier veut enfin faire de Bpifrance la banque du climat, en accompagnant la transition énergétique des entreprises, grâce à ses prêts mais aussi en formant les dirigeants d’entreprise à ces nouveaux enjeux.
Amateur d’alpinisme, ce père de trois enfants s’était fendu en 2015 dans le magazine Challenges d’une tribune en défense d’une autre de ses passions, la musique électronique.
Parisien de naissance, fils d’un ambassadeur – Bertrand Dufourcq – et d’une ancienne secrétaire d’Etat à la Recherche du gouvernement Juppé en 1995, Elisabeth Dufourcq, il est passé par Sciences Po Paris et est diplômé de HEC Paris puis de l’ENA, promotion Michel de Montaigne (1986-1988) comme l’ex-directeur général du journal Libération Denis Olivennes, ou l’essayiste Nicolas Baverez.
Inspecteur des Finances, Nicolas Dufourcq commence au ministère de l’Economie avant de rejoindre en 1992 le cabinet de René Teulade, ministre des Affaires sociales du gouvernement de Pierre Bérégovoy. Deux ans plus tard, il entre à France Télécom, où il crée la division multimédia, et préside Wanadoo, la filiale internet et pages jaunes du groupe. En 2003, il passe chez le groupe de services informatiques Capgemini, dont il devient le numéro deux.
Selon le quotidien Le Monde, c’est le secrétaire général adjoint de l’Elysée d’alors, Emmanuel Macron, qui l’a prévenu le 7 octobre 2012 que François Hollande pensait lui confier les rênes de la BPI, issue du regroupement de quatre entités publiques déjà existantes (Oséo, CDC Entreprises, FSI et FSI régions) et qui a repris en 2017 les services d’assurance export gérés jusqu’alors par la Coface.
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