« Nous générons plus de cash que nécessaire » déclare Tim Cook, CEO d’Apple, mais est il obligé de le distribuer?
A en croire les analystes financiers, la firme de Cupertino serait à l’agonie, laminée par ses concurrents Samsung, HTC, on parle même de Blackberry! Les vautours volent bas au dessus de la tête du successeur de Steve Jobs, Tim Cook, qu’ils aimeraient bien voir sacrifié sur l’autel de Wall Street.
C’est donc avec impatience que les appétits se creusent, espérant le pire. Pire qui n’est pas arrivé, puisque les ventes d’Apple continuent de croitre. Apple a ainsi commercialisé 37,4 millions d’iPhone et 19,5 millions d’iPad, soit des hausses de 7% et 65% sur un an, générant un chiffre d’affaires en progression de 11% atteignant les 43,6 milliards de dollars. Cela n’empèche pas de nombreux analystes de relever que les ventes du 1er trimestre sont inférieures au dernier trimestre 2012. L’hiver fut long mais Noel ne tombe pas en mars. Il en va de même avec la forte baisse des marges d’Apple, qui dans un contexte fortement concurrentiel est un grand classique, Samsung en sait quelque chose.
Alors de quoi s’agit il? pourquoi un appétit aussi vorace?
Tout simplement pour la cagnotte! les 111 milliards de dollars de trésorerie d’Apple (145 milliards de dollars US) sur lesquels des fonds au capital de la société aimeraient bien mettre la main.
Et c’est à eux que Tim Cook s’est empressé de répondre hier en annoncant un programme de rachat d’actions de 60 milliards de dollars, dont 45 milliards seront prélevés dans ce bas de laine, le tout couplé au versement d’un dividende en augmentation.
« Nous avons utilisé une partie de notre trésorerie pour réaliser d’importants investissements opérationnels au travers d’une intensification de nos programmes de recherche et de développement, d’acquisitions, d’ouvertures de nouveaux magasins, de remboursements anticipés, d’investissements stratégiques dans notre chaîne logistique et pour construire de nouvelles infrastructures. Et ce n’est pas fini ! », déclare t il. « Nous disposons toujours d’un trésor de guerre nous permettant de saisir des opportunités stratégiques et disposons d’une trésorerie confortable pour financer nos activités. Aussi, allons-nous mettre en œuvre un programme de distribution de dividendes et de rachat d’actions. »
Voilà qui devrait en satisfaire certains, mais combien de temps?
Steve Jobs avait toujours refusé de céder aux marchés et n’avait jamais versé le moindre dividende à ses actionnaires depuis son retour aux manettes en 1995. Le fondateur d’Apple s’était expliqué en 2010 à ce sujet:
« Notre objectif est de développer la valeurs de la société. Que préférez vous? une société avec notre cotation et 40 milliards en banque? ou une société avec notre cotation et aucune trésorerie en banque? »…