Guy Mamou-Mani, Syntec Numérique: « plus de 10 000 nouveaux emplois créés chaque année pour tous profils confondus »
Frenchweb : Le Syntec Numérique, que vous présidez, organise le 4 juin à la Maison de la Mutualité un évènement sur « Les talents du numérique ». Aux couleurs de la jeunesse, l’objectif est de regrouper 700 jeunes et 400 professionnels du numérique. A partir de quel constat en êtes-vous venu à cette initiative ?
Guy Mamou-Mani : Le Syntec Numérique porte plus de 1 250 entreprises du monde du numérique pour 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Par conséquent, nous traitons de nombreux sujets, dont celui de la formation et de l’emploi car il est essentiel au développement de notre activité.
Chaque année, le Syntec émet 20 000 à 30 000 offres d’emplois, dont 10 000 en création nette. Et je pense que nous pouvons, et devons, faire beaucoup mieux. Nous lançons donc cet évènement pour que les jeunes sachent qu’il y a beaucoup de postes à pourvoir et dont la plus grande partie est en CDI (93% des cas). Cette année, j’ai décidé de mettre les actions du Syntec sous le sceau de la jeunesse.
Nous voulons aussi féminiser la profession. Seuls 27,4% des personnes travaillant dans le numérique sont des femmes, c’est trop peu. Pour cela, une commission spéciale « Femmes du numérique » a été créée.
Une question est récurrente chez les futurs candidats : quels profils ?
Je le précise d’emblée : il n’y a pas de « profil type ». Je veux juste dire : allez là où il y a du travail. Bien sûr, il y a une forte demande pour les élèves fraîchement sortis des écoles d’ingénieur à bac+5. Il n’y a pas de chômage pour eux, la plupart étant recrutés avant la fin de leurs études. C’est un grand classique.
Mais avec le numérique, il y a aussi de la place pour des jeunes qui n’ont pas de diplôme, parfois pas le baccalauréat. Cela, nous le devons à des écoles comme la Web@cadémie qui propose des formations pour les jeunes de 18 à 25 ans sortis du système scolaire sans qualification, Simplon, qui se présente comme une « fabrique de codeurs entrepreneurs à Montreuil » ou encore l’Ecole La Découverte.
Nous lançons en parallèle des initiatives avec Pôle emploi pour aider les chômeurs à se reconvertir dans le numérique et s’orienter vers de nouveaux métiers porteurs. Et plus en amont, nous sommes favorables à l’initiation au numérique dès la maternelle. Dans l’une de nos études, nous avons trouvé que 87% des Français sont favorables à celle-ci dès le primaire.
Comment un candidat peut-il optimiser ses chances de recrutement ?
Il n’y aura pas de session de recrutement en soit. Mais chaque candidat pourra obtenir plein de contacts. Nous allons organiser un forum où les jeunes et les entreprises pourront se rencontrer, échanger et se connaître.
Quelles seront les personnalités présentes à la Maison de la Mutualité le 4 juin?
Nous sommes encore en discussion avec de nombreuses personnalités. Mais je peux déjà dire qu’il y aura Jacques-Antoine Granjon (fondateur de Vente-privée) et François Enaud (gérant exécutif du Groupe Steria), mais aussi de nombreux créateurs de start-ups. Le jury sera notamment composé de Gilles Babinet (DigitalChampion de la France auprès de la Commission européenne) et Nicolas Sadirac (directeur de l’Ecole 42 fondée avec Xavier Niel).
Date : 4 juin 2014
Lieu : Maison de la Mutualité, 24 rue Saint-Victor, 75005 Paris
Site internet : Lestalentsdunumerique.fr
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