Le métier d’agriculteur, « c’est prendre les bonnes décisions au bon moment », selon Paolin Pascot, cofondateur et CEO d’Agriconomie, plateforme en ligne qui vise à permettre aux agriculteurs d’optimiser leurs achats. Pour cela, justement, l’agriculteur peut s’appuyer aujourd’hui, rien qu’en France, sur une grande variété d’outils numériques et de nouvelles technologies proposés par différentes entreprises tout au long de la chaine de production. Miimosa promeut le financement participatif au service de l’agriculture et de l’alimentation. Naïo Technologies et Ecorobotix se spécialisent dans la robotique pour faire gagner du temps aux agriculteurs et de leur retirer des tâches répétitives et pénibles, tout en respectant l’environnement. Weenat fournit des solutions de météo connectée mobiles. Ynsect élève et transforme des insectes en ingrédients destinés à la nutrition animale. Piloter sa ferme vise à accompagner les agriculteurs dans la gestion de la volatilité des prix des matières premières. Perfarmer promet d’aider les agriculteurs dans leur stratégie de commercialisation et de vendre leurs récoltes au bon prix. La liste continue.
La majorité de ces start-up sont regroupées au sein de La Ferme Digitale, association qui regroupe aujourd’hui 29 entreprises issues du monde agricole. Présidée également par Paolin Pascot, l’association ambitionne d’accroître les performances économiques et environnementales des agriculteurs français via le numérique et les nouvelles technologies. Un travail qui devrait être facilité par l’aisance avec laquelle le monde agricole évolue aujourd’hui avec le monde numérique : « l’agriculteur est l’un des professionnels les plus connectés en France », souligne M. Pascot, lui-même petit-fils d’agriculteur. « Les nouvelles technologies et le numérique lui permettent de simplifier son quotidien. Le métier d’agriculteur est très complexe, il faut prendre des décisions à longueur de journée, et des décisions qui sont souvent liées à des facteurs externes comme la météo, les cours des marchés, des sujets géopolitiques… », ajoute-t-il. En somme, ces nouveaux outils permettent à l’agriculteur « de prévoir plutôt que de subir ».
Davantage de collaboration entre les start-up et les grands groupes industriels
Le monde de l’AgTech se présente ainsi de plus en plus comme un rempart face aux situations économiques difficiles que connaissent les agriculteurs. Les nouveaux outils à leur disposition – des drones aux objets connectés en passant par les plateformes d’agrégation de données agricoles – ont un but principal : optimiser leur production, leur temps, et donc leurs revenus.
« Presque tous les agriculteurs en France aujourd’hui ont un smartphone, donc ça nous permet en deux clics d’avoir accès à toutes les informations liées à nos fermes, et de prendre des bonnes décisions au bon moment », ajoute Paolin Pascot. « L’agriculteur est un serial entrepreneur qui doit gérer un environnement ultra complexe, parce que ce n’est pas qu’un agriculteur sur son tracteur en train d’effectuer des travaux dans ses champs ; c’est aussi un comptable, un manageur, un mécanicien ».
La prochaine étape pour l’AgTech, d’après le cofondateur d’Agriconomie (avec Clément Le Fournis et Dinh Nguyen), réside dans l’augmentation de la création de valeur pour le monde agricole via le numérique et la technologie. Il s’agira aussi pour les start-up de collaborer davantage avec les grands groupes industriels pour créer toujours plus d’innovations pertinentes pour les agriculteurs.
Renforcement de l’offre de services d’Agriconomie
Agriconomie – qui revendique plus de 50 % d’agriculteurs français utilisateurs de son service et 10 % de clients – envisage d’apporter de nouvelles pierres à l’édifice en développant son offre d’optimisation des achats d’engrais, de semences, de pièces détachées et de nutrition animale. L’entreprise fondée en 2014 entend en outre renforcer son voler de services avec le développement d’outils d’aide à la décision. Elle a par ailleurs étoffer son offre avec un nouveau service de financement dédié aux besoins des agriculteurs (crédit pour l’achat des approvisionnements et une ligne de crédit). En 2019, l’entreprise forte aujourd’hui de 80 collaborateurs, devrait recruter environ 20 personnes et ainsi atteindre la barre des 100 employés.
L’accélération de l’internationalisation est en vue pour la start-up, déjà présente en France et en Belgique : après son lancement en janvier dernier sur trois nouveaux marchés européens (Allemagne, Italie et Espagne), la création d’un site anglais vise à rendre ses services disponibles à l’ensemble de l’Europe. Une levée de fonds, actuellement en cours, pourrait également venir accélérer l’extension d’Agriconomie dans l’ensemble de l’Union européenne.
Agriconomie : les donnés clés
Fondateurs : Paolin Pascot, Clément Le Fournis, Dinh Nguyen
Création : 2014
Siège social : Coole
Activité : plateforme en ligne dédiée aux agriculteurs
Effectifs : 80
FW 500: le classement des 500 entreprises de la tech française
Pour la troisième année consécutive, FrenchWeb établit un panorama des entreprises de la Tech française, qu’elles soient startup, PME, Grands Groupes: le FW500.
Le FW500 s’intéresse aux entreprises françaises, leurs potentiels, leurs performances (taux de croissance annuel du chiffre d’affaires sur les trois derniers exercices, effectifs…), et ce afin d’établir un classement des sociétés par rapport à leur dynamique de développement.
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