Porté par le cloud, Microsoft n’est pourtant pas imperméable à la crise
AFP
La pandémie continue de profiter à Microsoft et son offre de services dématérialisés, mais le géant de l’informatique n’est pas imperméable à la crise économique qui affecte ses clients, notamment les entreprises. Le groupe américain a réalisé 38 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’avril à juin, en hausse de 13%, d’après son communiqué de résultats pour le quatrième trimestre de son exercice décalé, paru mercredi. Comme les autres leaders du numérique, Microsoft bénéficie largement, depuis des mois, des mesures de distanciation sociale qui encouragent salariés et consommateurs à communiquer, travailler, s’éduquer et se distraire chez eux, via Internet.
Mais le géant des logiciels souffre en parallèle de la crise économique liée au coronavirus. « Les ventes de licences ont continué à ralentir, notamment auprès des petites et moyennes entreprises, et LinkedIn a été affecté par la mollesse du marché de l’emploi et par les coupes dans les budgets publicitaires des annonceurs », note le communiqué. Le « cloud » (informatique à distance) reste le moteur de ses revenus. La société de Redmond (nord-ouest) s’est félicitée que son offre de cloud commercial ait dépassé les 50 milliards de revenus annuels pour la première fois.
Mais son activité « intelligent cloud », qui comprend la plateforme Azure pour les entreprises, n’a progressé « que » de 17% (à 13,4 milliards), au lieu de 27% au premier trimestre 2020. Dans les secteurs qui tournent à l’arrêt, ou plus du tout, « il y a un ralentissement, c’est sûr », a reconnu Satya Nadella, le patron du groupe, lors d’une conférence téléphonique aux analystes.
Cloud et jeux vidéo
Mais la transformation numérique s’est imposée comme la priorité numéro 1 des entreprises, selon lui. « Même dans les industries affectées économiquement (…), on assiste à une accélération du processus pour se débarrasser de l’ancien et se mettre à la page, afin de se rétablir plus vite ». Pour le trimestre en cours, Microsoft table sur des revenus compris entre 12,55 et 12,8 milliards de dollars pour la branche « intelligent cloud ». La seconde moitié de l’année va aussi être marquée par le lancement d’un service de jeux vidéo via le cloud et la sortie de sa console de dernière génération, la Xbox Series X.
Microsoft espère prendre sa revanche sur Sony, qui a vendu deux fois plus de PlayStation 4 qu’il n’a vendu de Xbox ces dernières années. « Nous sommes encore au début, mais nous construisons l’infrastructure nécessaire pour avoir la capacité d’atteindre les quelque 2 milliards de joueurs dans le monde », a déclaré Satya Nadella. « Nous sommes très bien positionnés sur le long terme: nous avons la nouvelle console, le PC, le mobile, le streaming, le réseau social sur Xbox live, un magasin très fort en monétisation, les abonnements…»
La branche jeux vidéo a rapporté 1,3 milliard de dollars au groupe pendant le trimestre écoulé, en hausse de 64%, essentiellement grâce au confinement qui a fait exploser le temps passé à jouer chez soi. Le bénéfice net par action de Microsoft est ressorti à 1,46 dollar, supérieur au 1,37 dollar attendu par les analystes. Mais le titre de la société perdait 2,24% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.
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