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Pourquoi la pénurie de puces pourrait durer deux ans selon Volkswagen

AFP

L’actuelle pénurie mondiale de puces électroniques qui plombe l’industrie automobile pourrait durer « jusqu’à deux ans » en raison d’un manque structurel de capacités de production, a affirmé jeudi un responsable du constructeur allemand Volkswagen. « Il y a un écart considérable entre l’offre et la demande », a affirmé le directeur des achats du groupe, Murat Aksel, au quotidien économique Handelsblatt. « Il faudra jusqu’à deux ans avant que de nouvelles capacités de production puissent être mises en place ».

Hausse du prix des matières premières

La pandémie de coronavirus a bouleversé les chaînes d’approvisionnement mondiales en puces électroniques, indispensables pour de nombreuses industries dont l’automobile. La plupart des usines produisant ces éléments sont situées en Asie, et n’ont pas assez de capacité pour répondre à la demande, qui explose en raison de la soudaine reprise économique post-coronavirus. « Toutes industries confondues, il y a un déficit mondial de production de 10% », a estimé M. Aksel. Selon les calculs du Handelsblatt, le groupe allemand pourrait renoncer à construire « 100 000 voitures » dans les prochaines semaines en raison de cette pénurie. La situation devrait s’améliorer à partir du « troisième trimestre », selon Volkswagen mais « restera tendue » par la suite, a affirmé le directeur des achats.

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Le constructeur allemand compte donc « renforcer son stock » de « certaines puces » pour être mieux préparé à l’avenir. Il s’agirait d’un revirement, après des décennies durant lesquelles l’industrie automobile a fonctionné selon le principe du « just in time », qui implique de faire le moins de stocks possible pour réduire les coûts et gagner en flexibilité. Au-delà des puces électroniques, le secteur doit aussi affronter la hausse du prix des matières premières, elles aussi victimes d’une trop forte demande. « L’augmentation des prix est exponentielle, ce qui nous inquiète un peu », a affirmé M. Aksel, estimant que le groupe ne pourrait « pas totalement compenser » ces hausses.

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