Pourquoi les DNVB étaient les mieux armées pour surmonter la crise du coronavirus
Interview de Vincent Redrado, CEO de Digital Native Group
Ayant vu le jour en ligne, les DNVB partaient forcément avec une longueur d’avance sur les marques traditionnelles et les groupes historiques lorsque la pandémie de Covid-19 a frappé de plein fouet l’économie en mars 2020. Néanmoins, tout n’a pas été rose pour ces marques digitales. Elles ont en effet été confrontées à un sacré défi logistique, et la plupart ont d’ailleurs subi des problèmes d’approvisionnement qui ont engendré des retards de livraison. Plus d’un an plus tard, la résilience de leur modèle n’est cependant plus à démontrer.
Au-delà de leur business, c’est l’état d’esprit autour duquel se structurent les DNVB qui fait la différence. En effet, elles défendent souvent des valeurs fortes, comme l’écologie et la fabrication locale, qui sont en adéquation avec celles des consommateurs. «Les DNVB prennent des engagements forts, mais ce ne sont pas des engagements marketing. Elles estiment qu’elles doivent avoir des engagements, elles utilisent ça de manière très naturelle et évidente», explique Vincent Redrado, CEO de Digital Native Group, cabinet de conseil spécialiste du secteur. Et d’ajouter : «C’est une différence notable avec les groupes historiques et les marques traditionnelles. C’est ce qui les a vraiment démarqué.»
Vincent Redrado, CEO de Digital Native Group, nous explique comment les DNVB ont tiré leur épingle du jeu dans cette période singulière :
Pour autant, si les DNVB sont en plein essor, le secteur n’en est encore qu’à ses débuts en France et n’a pas encore atteint la maturité. L’heure de la concentration du marché n’a pas encore sonné. «C’est un peu tôt», estime Vincent Redrado. Et de compléter : «La consolidation ne va pas arriver aujourd’hui, elle se fera par la volonté d’acteurs historiques qui veulent faire des acquisitions et se développer, ce qu’on voit beaucoup aux États-Unis mais encore très peu en France. On a peu de DNVB qui dépassent les 20 à 30 millions d’euros de chiffre d’affaires. On reste sur des PME pour la plupart.» Toutefois, la crise du coronavirus aura permis à certaines d’entre elles d’accélérer leur croissance et de devenir véritablement incontournables.
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