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Pourquoi Taster s’est tourné vers le crowd equity funding après sa levée de 37 millions de dollars

Interview d'Anton Soulier, fondateur et CEO de Taster

Investir dans une start-up n’est plus seulement l’apanage des fonds d’investissement. C’est aussi possible pour les particuliers. Évidemment, il est compliqué de détenir une part aussi élevée que d’acteurs comme SoftBank qui a déversé des centaines de millions de dollars sur la French Tech cette semaine, mais entrer au capital d’une start-up sans être un business angel, c’est désormais à la portée de tout le monde.

Encore assez rare comme approche, le crowd equity funding a séduit Taster, qui a lancé une campagne de financement sur la plateforme Crowdcube dans la foulée de sa série B de 37 millions de dollars bouclée en avril auprès de Founders Future, le venture studio de Marc Menasé, Global Founders Capital, fonds d’investissement lancé par les frères Samwer, fondateurs du start-up studio Rocket Internet, et par Fabian Siegel, le fonds américain Battery Ventures, le fonds danois Heartcore Capital et LocalGlobe, le fonds anglais qui avait mené fin 2017 le tour d’amorçage de 650 000 euros.

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600 000 euros levés en complément de la série B

Cette campagne de crowd equity funding a permis de lever 600 000 euros auprès de 568 investisseurs particuliers qui deviennent donc des actionnaires de Taster, au lieu des 250 000 euros initialement attendus. La seule condition pour participer à l’opération était d’être un Européen de plus de 18 ans. «Nous pensons nos marques pour apporter du plaisir à nos fans. Leurs avis, leurs goûts et leurs besoins sont notre boussole. En ouvrant notre capital à ces 568 particuliers, nous tissons avec eux des liens uniques. Les avoir près de nous est une chance pour nous aider à grandir et réaliser notre ambition de devenir le plus gros groupe de restaurants au monde», indique Anton Soulier, fondateur et CEO de Taster.

Anton Soulier nous explique l’intérêt de recourir à ce mécanisme de financement pour son entreprise :

Cette approche pourrait séduire d’autres start-up alors que les Français ont épargné 157 milliards d’euros de plus que d’habitude depuis le début de la pandémie de Covid-19. Tout l’enjeu est désormais de transformer cette épargne de précaution en épargne d’investissement. Ce qui pourrait notamment séduire les Millennials, davantage sensibilités aux nouvelles technologies, aux nouveaux usages de consommation et à l’univers des start-up.

Née en 2017, la FoodTech Taster a déployé des cuisines pensées pour la livraison à Paris, Londres et Madrid pour développer des marques de restauration uniquement destinées à la livraison à domicile (Mission Saigon, Out Fry, A Burgers…) via des plateformes comme Deliveroo et Uber Eats. La jeune pousse indique avoir cuisiné 1 million de repas l’an passé en France, au Royaume-Uni et en Espagne. Elle a fait évoluer son modèle vers un système de franchises pour permettre à des restaurateurs d’opérer ses marques digitales. Une approche qui permet de réduire le coût des opérations et d’accélérer le déploiement européen de la société. Présente dans une vingtaine de villes en Europe (France, Belgique, Royaume-Uni et Espagne), Taster prévoit d’ouvrir une quinzaine de villes supplémentaires d’ici la fin de l’année. Objectif : être présent dans 1 000 villes en 2025.

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