Pourquoi votre messagerie n’est pas aussi privée que vous le pensez : décryptage des recommandations de l’ANSSI
Lorsque vous échangez des informations sensibles sur WhatsApp, Signal ou Telegram, avez-vous vraiment l’assurance que vos données restent confidentielles ? L’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) met en garde : aucune des messageries instantanées grand public ne garantit une confidentialité totale, notamment en contexte professionnel.
Le paradoxe des messageries « sécurisées »
Parmi les applications analysées, Signal semble se démarquer avec son chiffrement de bout en bout activé par défaut et son protocole de sécurité vérifié. Cependant, même cette solution rencontre des limites, notamment avec sa synchronisation automatique des contacts, jugée problématique. WhatsApp, de son côté, offre des fonctionnalités pratiques comme la sauvegarde cloud, mais celles-ci s’accompagnent d’un risque accru pour la confidentialité. Quant à Telegram, souvent perçu comme un acteur innovant, son chiffrement n’est activé que pour les « conversations secrètes », laissant les autres échanges plus vulnérables.
Et les SMS ? Ils restent totalement dépassés sur le plan de la sécurité : pas de chiffrement de bout en bout et aucune protection réelle contre les interceptions.
Les implications pour les entreprises
Pour tous ceux qui manipulent des données sensibles, ces limites ne sont pas anodines. La collecte massive d’informations par des acteurs étrangers (WhatsApp via Meta, Telegram d’origine russe) expose à des risques accrus de surveillance ou de fuite de données. L’ANSSI recommande donc d’envisager des alternatives conçues spécifiquement pour garantir la sécurité des échanges dans des environnements critiques.
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