Présidentielle : les candidats pitchent leur programme numérique devant l’écosystème Tech français
AFP
Le Cirque d’Hiver Bouglione comme arène de campagne façon « start-up » : plusieurs candidats à la présidentielle ont présenté mercredi leur programme « numérique » devant les principales organisations professionnelles du secteur, un « sujet fondamental » encore trop absent du débat public.
Devant plus d’un millier de représentants de l’écosystème tech français, Valérie Pécresse (LR), Yannick Jadot (EELV), Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France), Eric Zemmour (Reconquête!) et Anne Hidalgo (PS) ont chacun eu droit à un « pitch » de 15 minutes pour convaincre. Cédric O, secrétaire d’Etat au Numérique, et le député Bastien Lachaud ont représenté respectivement Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon (LFI) face aux associations France Digitale, Numeum, à la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), à France Datacenter, ou encore au Syndicat national du jeu vidéo (SNJV).
L’enjeu de la « souveraineté »
Outre la cybersécurité, la protection des données ou la lutte contre la fracture numérique, c’est l’enjeu de la « souveraineté » et de l’indépendance technologique de la France qui a été le principal enjeu partagé par l’ensemble des candidats. Valérie Pécresse a notamment plaidé pour un « cloud souverain français » à l’horizon 2030 ou encore la création d’un « Haut conseil à la souveraineté numérique » pour prémunir les pépites françaises de la tech de rachats étrangers. La candidate LR a aussi évoqué la création « d’un parquet cyber ».
« Ma responsabilité, c’est de réconcilier votre capacité d’innovation avec l’intérêt général », a lancé Yannick Jadot aux acteurs de la tech. Pour le représentant de LFI, la régulation des « Gafam » (Google, Amazon, Facebook,…) à l’échelon européen « n’est pas satisfaisante ». Selon Éric Zemmour, qui a prôné une doctrine cybersécurité « défensive », l’Union européenne n’a vu « qu’une histoire de consommateurs » en matière de numérique, tandis que la Chine et les États-Unis « y ont vu un moyen de puissance ».
Anne Hidalgo a, elle, plaidé pour l’investissement dans les infrastructures, tandis que Nicolas Dupont-Aignan, qui a salué l’égalité du temps du parole « si rare » dans la campagne, a lui fustigé « l’obsolescence programmée ». Avec les « licornes » et les différentes mesures mises en oeuvre durant le quinquennat, Cédric O a défendu le bilan du gouvernement, qui a fait du numérique l’une des priorités et un secteur stratégique pour l’emploi. « On veut massifier ce qu’on a réussi à faire lors des cinq dernières années », a-t-il annoncé, souhaitant notamment faire de la place de Paris un « Nasdaq (l’indice des valeurs technologiques à la Bourse de New York, NDLR) européen ».
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