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[Tarifs App Store] Le Geste fustige Apple et dénonce un contre sens économique

Le 26 octobre dernier, Apple a augmenté discrètement le prix de ses applications dans une batterie de pays européens. Fortement affecté, le Geste (groupement des éditeurs de contenus et de services en ligne) tire la sonnette d’alarme et dénonce aujourd’hui, via un communiqué, l’attitude unilatérale d’Apple.

Les utilisateurs américains et britanniques ne sont pas touchés. En revanche, depuis la semaine dernière les internautes d’Italie, des Pays-Bas, d’Allemagne, du Danemark, de Belgique, de Slovénie et de France ont pu constater une hausse de 10 à 20% des prix sur l’App Store. Les applications planchers initialement proposées à partir de 0,79€ sont désormais disponibles à partir de 0,89 €. Les autres applications ont, quant à elle, vu leur prix augmenter de 10 à 50 centimes d’euros.

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Le Geste se retrouve fortement affecté par cette mesure puisque certaines applications, notamment de journaux et magazines, sont désormais commercialisées 3,59 € contre 2,99 € initialement. « En prenant cette décision de manière unilatérale, Apple nous met dans une situation impossible vis-à-vis de nos clients », regrette Corinne Denis, Présidente du Geste.

En effet, l’augmentation des prix des applications a provoqué dans des cas précis un véritable contre sens économique. « Apple décide seul que le prix d’un magazine numérique devient supérieur à celui de sa version papier, sans aucun respect des choix stratégiques et commerciaux de l’éditeur » déplore Corinne Denis, avant de continuer : « Certains éditeurs se sont même retrouvés hors-la-loi, leurs publicités papier ou web pour leurs offres digitales annonçant des tarifs qui n’existent plus ».

Lors de ce changement effectué la semaine dernière, la marque à la pomme n’a pas donné de justification précise. Plusieurs éléments de réponse ont toutefois été avancés, dont le moyen pour Apple de booster ses revenus. Une explication plus diplomate serait l’adaptation de sa structure aux évolutions des taux de changes et des lois fiscales locales (alors qu’Apple n’aurait payé que 2% d’impôts à l’international). Si cette fois-ci les consommateurs britanniques ne sont pas touchés, Apple avait déjà procédé à une manipulation similaire au Royaume-Uni en juillet 2011.

Si dans la grande distribution certains acteurs dictent également une sorte de règle des prix, en contre partie ces derniers achètent également de grands volumes. Dans le cas actuel, Apple se présente comme un simple intermédiaire qui ne fait, pour la métaphore, qu’une simple mise en rayon sans acheter au préalable les applications.

Le 25 octobre dernier Apple a révélé pour son exercice 2011/2012, clos fin septembre, un bénéfice net de 41,7 milliards $, en hausse de 60 % sur un an, et +  45 % de CA (156,5 milliards). 

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2 commentaires

  1. Doit-on faire le rapprochement entre « des lois fiscales locales » et le fait qu’Apple semble n’avoir payé que très peu (euphémisme) d’impôts ?

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