Progrès numérique: les entreprises et les PME plombent les performances de la France
Avec 2,3 milliards d'euros investis dans la Tech en 2016, d'après le FrenchWeb Invest, ou encore l'attractivité gagnée de Paris face à Berlin, la France devrait faire partie des pays leaders en matière de numérique. C'est pourtant encore loin d'être le cas d'après la dernière édition du DESI, le Digital Economy and Society Index qui place à nouveau la France à la 16e place des pays aptes à tirer profit du numérique. «La France obtient de bons résultats en matière de compétences numériques (9 e place) et d’administration en ligne (9 e place)», note pourtant le rapport de la Commission européenne qui audite les 28 Etats membres. L'an passé, l'Hexagone arrivait déjà derrière l'Espagne, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, alors que le pays était au 14e rang en 2015.
Une fois encore, ce sont les pays nordiques, Danemark en tête, puis Finlande, Suède et Pays-Bas qui dominent ce classement. Mais, depuis la fin 2015, l'index numérique de la France, qui repose sur cinq critères, croît moins vite que celui de l'Union européenne. Parmi eux, celui de la connectivité qui est inférieur à la moyenne européenne, «notamment en raison de la faible couverture en haut débit rapide», note le rapport. «15% des abonnements concernent le haut débit rapide (au moins 30 Mbps) en juin 2015 contre 30% dans l'UE», écrivent les experts de l'UE.
Mais ce sont surtout les entreprises françaises et les PME qui, sur l'intégration des technologies (cloud, facturage, RH, etc.) peinent encore à se mettre au niveau européen, comme le détaille le schéma pour la France.
Par rapport à leurs homologues européennes, les PME françaises peinent aussi à se mettre à la page de l'internationalisation, avec le digital.
Grâce à ces diplômés scientifiques et techniques, la France se rattrape néanmoins sur le capital humain et les compétences en matière de numérique dans la société. Plus étonnament, si le rapport note l'intérêt des Français pour les services de banque et d’achats en ligne, il relève aussi «moins de services de communication et de divertissement que les autres Européens». Ces services concernent par exemple le développement de la VoD, ou encore dans la consomation de la musique, jeux et vidéos. «50% des internautes (français) ont lu des journaux ou des magazines en ligne) et ils sont nettement en dessous de la moyenne pour écouter de la musique, voir des vidéos ou pratiquer des jeux sur internet», note le DESI.
Cette année, ce sont la Slovaquie et la Slovénie qui ont vu leur Index DESI progresser le plus rapidement (+0,04 points, contre 0,028 pour la moyenne européenne).
Méthodologie: Le DESI se base sur 5 indicateurs : connectivité, capital humain, utilisation d'internet, intégration des technologies digitales et digitalisation des services publics.
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