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PropTech : la startup illiCopro lève 10 millions d’euros et devient Matera

Interview de Raphaël Di Meglio, co-fondateur et CEO de Matera

Nouvelle année, nouvelle identité pour illiCopro. Pour préparer son développement à l’international, notamment en Espagne et en Italie, la start-up parisienne, qui développe une plateforme collaborative dédiée à la gestion des copropriétés, a en effet décidé de changer de nom pour devenir Matera, du nom de la ville italienne réputée pour ses habitations creusées dans la roche. 

Ce déploiement au-delà des frontières de l’Hexagone sera rendu possible par un nouveau tour de table de 10 millions d’euros réalisé auprès d’Index Ventures et du fonds espagnol Samaipata. Cette opération intervient tout juste un an après un tour de table de 1,5 million d’euros pour étoffer la plateforme avec de nouvelles fonctionnalités. A l’occasion de cette nouvelle levée de fonds, nous avons reçu Raphaël Di Meglio, co-fondateur et CEO de Matera pour faire le point sur les ambitions de son entreprise et les défis à relever dans un secteur complexe…

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53% des copropriétaires reprochent à leur syndic un manque de réactivité et de transparence

Fondée en 2017 par Raphaël Di Meglio (CEO), Victor Prigent (CPO) et Jérémy Krebs (CTO), Matera (illiCopro) veut aider les conseils syndicaux à reprendre le contrôle sur leur immeuble et ainsi à s’affranchir des syndics professionnels. Ces derniers pâtissent en effet d’une image altérée, et preuve en est, 53% des copropriétaires reprochent à leur syndic un manque de réactivité et de transparence, selon l’association Consommation Logement Cadre de vie. Dans ce contexte, les copropriétés en autogestion sont actuellement en plein essor dans l’Hexagone.

Profitant de la défiance à l’égard des syndics traditionnels, Matera a mis sur orbite il y a deux ans une plateforme collaborative qui permet au conseil syndical de gérer son immeuble à un coût réduit. Avec ce service, tous les copropriétaires disposent d’un accès pour consulter leur solde et les documents de la copropriété. Quant à l’assistance, elle est fournie par des juristes et des experts comptables via le chat et par téléphone pour répondre aux interrogations et résoudre les problèmes des copropriétaires. Bien que cette approche permette de simplifier la vie des copropriétaires et d’alléger les charges allouées au fonctionnement du syndic, elle nécessite cependant une implication de chacun des membres du conseil syndical. Un impératif pour éviter un fonctionnement chaotique.

800 copropriétés adeptes de la plateforme 

A ce jour, Matera revendique plus de 800 copropriétés dans son portefeuille, représentant plus de 25 000 copropriétaires. La société indique que les copropriétés présentes sur la plateforme observent en moyenne une réduction de 20% à 50% des charges sur leur immeuble. Sur son segment d’activité, la start-up française doit faire face à des acteurs comme MeilleureCopro, qui a levé 3 millions d’euros en octobre dernier, et ChoutteCopro.

Porté par le numérique, ce mouvement devrait être amplifié au printemps prochain avec l’entrée en vigueur au 1er juin 2020 de la réforme de la copropriété pour conférer davantage de pouvoirs aux conseils syndicaux. Et ce n’est pas Matera qui s’en plaindra…

Matera : les données clés

Fondateurs : Raphaël Di Meglio, Victor Prigent et Jérémy Krebs
Création : 2017
Siège social : Paris
Secteur : PropTech
Activité : plateforme collaborative dédiée à la gestion des copropriétés


Financement : 1,5 million d’euros en janvier 2019, 10 millions d’euros en janvier 2020…

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Un commentaire

  1. 2 000 € par an ?!? Ah ah ah la blague, il faut trouver des copropriétés très riches ou très mal informées parce que je propose des logiciels entre 69 et 249 €, en mode desktop pour Windows mais sans abonnement et on trouve d’autres solutions cloud pour 2 ou 3 fois moins chers (Coprolib, Vilogi…). Evidemment au niveau réseau et média, les concurrents communiquent moins bien.

    En France, le syndic est obligatoire, il peut être pro ou non professionnel et dans certains cas il est confondu avec le président du Conseil Syndical, c’est la forme coopérative. Je défends pour ma part le principe de l’indemnité pour le syndic « non pro », si on fait des économies en virant un syndic professionnel, il vaut mieux rémunéré le syndic qui fait le boulot et prend les responsabilités plutôt qu’une plateforme et une startup, aussi motivée et ambitieuse soit-elle !!!

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