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PropTech : Virgil, la startup des anciens de Onefinestay, lève 2,1 millions d’euros

Interview de Keyvan Nilforoushan, co-fondateur de Virgil

Lorsqu’un jeune débarque dans la vie active dans une grande ville, notamment à Paris, l’idée de devenir propriétaire est souvent loin d’être une priorité, tant les prix de l’immobilier ne cessent de flamber. Par ailleurs, louer un appartement est déjà un parcours du combattant, étant donné que la demande est largement supérieure à l’offre. Dans ces conditions, difficile pour les Millennials de songer à devenir propriétaire. 

Une équation que veut modifier la start-up française Virgil, car de l’aveu même de son co-fondateur, Keyvan Nilforoushan, «acheter à Paris, c’est devenu quasiment impossible». Et encore plus s’il n’y a pas d’apport familial…. Fondée l’an passé par Keyvan Nilforoushan et Saskia Fiszel, qui ont tous deux contribué au développement de Onefinestay, le «Airbnb du luxe» racheté près de 150 millions d’euros par AccorHotels en 2016, à travers l’Europe, l’entreprise vient de boucler un tour de table de 2,1 millions d’euros auprès d’Alven Capital, de LocalGlobe et de Kima Ventures, le fonds de Xavier Niel dirigé par Jean de La Rochebrochard, ainsi qu’auprès de business angels, comme Oleg Tscheltzoff (Fotolia), Thibaud Elzière (eFounders), ou encore Greg Marsh et Demetrios Zoppos (Onefinestay).

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100 transactions par mois d’ici fin 2020 

Pour changer la donne, la société a développé une plateforme qui permet de fournir l’apport nécessaire à l’achat d’un bien en fonction des besoins de l’utilisateur. Concrètement, Virgil se base sur les revenus de la personne désirant devenir propriétaire pour calculer l’apport que la jeune pousse peut apporter au projet, à raison d’une participation qui peut atteindre jusqu’à 100 000 euros par opération. La start-up estime que l’apport moyen tournera autour de 40 000 à 50 000 euros.

Cependant, il ne s’agit pas d’un prêt classique auprès d’une banque, mais d’un capital alloué à un projet immobilier, de la même manière qu’un fonds d’investissement débloque une enveloppe pour soutenir un projet entrepreneurial. En effet, pour 10% d’apport, Virgil détient 15% du bien immobilier. Par exemple, pour un bien à 400 000 euros à Paris, soit 430 000 euros en incluant les frais, un acquéreur qui a une capacité d’emprunt de 390 000 euros verra Virgil abonder à hauteur de 40 000 euros, soit 10% d’apport, pour boucler le plan de financement.

A la revente du bien, la jeune pousse récupère 15% du prix de vente en échange de son apport initial. Et si au bout de dix ans, le bien n’a toujours pas été revendu, le propriétaire peut racheter les parts détenues par la start-up. Deux approches permettant à la société de se rémunérer, en complément des 2 000 euros de frais de dossier prélevés après la signature de l’acte de vente. Sur un marché immobilier qui continue de voir ses prix s’envoler, le potentiel financier est conséquent pour l’entreprise à la croisée de la FinTech et de la PropTech… à condition que l’acheteur puisse rembourser son crédit immobilier. Virgil vise les 100 transactions par mois d’ici fin 2020 et les 5 000 d’ici fin 2021.

Virgil : les données clés

Fondateurs : Keyvan Nilforoushan et Saskia Fiszel
Création : 2018
Siège social : Paris
Secteur : PropTech
Activité : solution de financement pour l’achat d’un bien immobilier
Effectifs : 10 collaborateurs


Financement : 2,1 millions d’euros en novembre 2019 auprès d’Alven, LocalGlobe et Kima Ventures…

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