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Quelles tendances pour le capital-risque en 2025? l’analyse de Jean David Chamboredon, CEO d’ISAI

En 2024, l’écosystème tech français a levé 7,1 milliards d’euros à travers 518 tours de table, confirmant sa place comme 3ᵉ plus grand écosystème technologique en Europe, porté par des avancées en intelligence artificielle. Avec 5 licornes phares (Dataiku, Hugging Face, Mistral, Owkin, Poolside), l’IA redéfinit le paysage.

Les licornes françaises accélèrent leur trajectoire : 45 licornes au total, dont 3 nouvelles en 2024 (Pennylane, Pigment, Poolside), et une moyenne d’accès au statut en 7,1 ans.

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Côté exits, 2024 a vu trois acquisitions majeures dépassant 200M€ (Preligens, BeReal, Lumapps)

« Les années 2023 et 2024 ont marqué une forte contraction du marché du capital-risque », explique Jean-David Chamboredon, CEO d’ISAI. Après une décennie de croissance haussière initiée en 2009, la French Tech entre dans une phase de restructuration. « Beaucoup d’entrepreneurs et d’investisseurs, n’ayant connu qu’un cycle haussier, découvrent aujourd’hui les réalités des cycles baissiers. »

Nous recevons Jean-David Chamboredon, pour discuter des profondes mutations du capital-risque en France et en Europe,

Les tendances 2025

Le rôle du private equity et les dynamiques M&A

Le private equity joue un rôle croissant dans la liquidité du venture capital, dépassant souvent les IPO en Europe. « Le private equity permet aux entreprises de taille moyenne ou grande de consolider leur écosystème en rachetant des structures plus petites », illustre JDC citant des exemples comme l’acquisition d’Obilet par BlaBlaCar.

Cette stratégie, mise en place par Isai dès 2012, prévoit une collaboration étroite entre venture capital et private equity. Il insiste : « Aujourd’hui, la barre pour une IPO est très haute, même aux États-Unis. Le private equity est devenu la source principale de liquidité. »

L’IA au centre des attentions

L’IA générative représente entre 20 % et 25 % des investissements en capital-risque, selon Jean-David Chamboredon. Cependant, il note une adoption immature et des modèles encore très coûteux : « Les montants investis dans le computing power pour faire fonctionner ces modèles sont énormes, ce qui rend ce secteur peu accessible aux petits fonds. »

Il reste néanmoins très optimiste sur les opportunités qu’offre l’intelligence artificielle pour les entrepreneurs : « Une nouvelle génération d’entreprises émergera avec des applications disruptives dans les couches supérieures des modèles existants. »

Pour les entrepreneurs cherchant à lever des fonds en 2025, il recommande une ambition progressive : « Les plus belles histoires se construisent par étapes, avec une ambition qui grandit au fur et à mesure. » L’alignement entre financement et croissance est fondamental et en rappelle que la survalorisation peut être désastreuse en cas de retournement du marché.

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