Le Green Friday est né en 2017 d’un réseau de recyclage et de reconditionnement, Envie, qui a lancé cette initiative anti consumériste avec des animations portes ouvertes dans ses ateliers.
Désormais structurée, l’opération «Green Friday» compte un foisonnement d’initiatives destinées à contrer cet engouement venu des États-Unis. Soutenue par la Mairie de Paris et ses 40 000 euros de subventions, elle compte aujourd’hui une centaine de membres. Chacun reversera 15% des ventes de vendredi à diverses associations.
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«Année après année, les consommateurs se lassent», estime même Heikki Väänänen, le PDG de la société spécialiste de la satisfaction client HappyOrNot. Selon son institut, les taux de satisfaction des consommateurs américains pendant le «Black Friday» ont chuté de 7,5% en 2017.
«Si les performances du Black Friday reculent, ce sera le point de rupture», espère Emery Jacquillat, le patron engagé de la Camif. «Le jour où un acteur de la high-tech se mobilisera, ça peut aller très vite et détourner les gens du modèle horrible d’Amazon. Un gros qui bouge un peu a plus d’effet qu’un petit qui bouge beaucoup», estime-t-il. Comme en 2017, ce défenseur du «Made in France» fermera son site le Jour-J pour donner «un signal très fort». «On s’est dit qu’il fallait réveiller les consciences, passer à l’action. On n’est pas dans la déconsommation mais dans la consommation responsable», ajoute-t-il. Emmaüs, l’une des associations co-fondatrices du Green Friday, proposera ainsi des ateliers de couture afin de sensibiliser à la durée de vie des vêtements.
A l’étranger, on se mobilise également, à l’image de la campagne «Faites quelque chose» de Greenpeace : avec plus de 273 événements dans 38 pays, l’ONG invite à «ne rien acheter» vendredi et à privilégier ses animations et conférences pour apprendre à recycler, réparer, faire son soda ou ses propres cosmétiques.