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Reconnaissance faciale vendue à la police: Amazon soutenu par ses actionnaires

AFP

Malgré les protestations de plusieurs associations, les actionnaires d‘Amazon ont refusé d’interdire au géant informatique la vente de sa technologie de reconnaissance faciale aux forces de l’ordre. Des propositions demandant une interdiction, ainsi qu’une étude indépendante sur les usages de la technologie Rekognition, ont été en effet rejetées lors de l’assemblée générale du groupe américain mercredi, a indiqué ce dernier à l’AFP.

Le conseil d’administration du groupe de Jeff Bezos était contre ces motions présentées par des actionnaires inquiets des menaces possibles pour la vie privée et les droits civiques liées à cette technologie. Ils faisaient notamment valoir que plusieurs services de police testent ce système et que selon la presse, Amazon l’a proposé à la police aux frontières, susceptible de s’en servir pour surveiller les migrants.

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Des programmes sujets à erreur…

L’an dernier, dans une lettre ouverte, plus de 30 groupes militants dirigés par l’American Civil Liberties Union (ACLU) avaient exhorté Amazon à cesser de fournir sa technologie de reconnaissance faciale à la police, estimant que cet outil lui confère « un dangereux pouvoir de surveillance ». Amazon est l’une des nombreuses entreprises qui, aux Etats-Unis et dans d’autres pays, déploie la reconnaissance faciale pour les services de sécurité et les autorités policières.

Des enquêtes ont montré que de tels programmes sont sujets à erreur, en particulier lorsqu’il s’agit d’identifier des personnes non blanches. Les militants arguent en outre du fait que ces systèmes permettent de constituer une importante base de données d’informations biométriques qui peuvent être utilisées de façon abusive. Précisément, des actionnaires d’Amazon demandaient dans leur motion que le groupe s’abstienne de vendre Rekognition à des agences gouvernementales à moins qu’il soit prouvé de façon indépendante que cela ne contribuerait pas à enfreindre les droits des citoyens.

« Une technologie nouvelle ne doit pas être interdite ou condamnée à cause de mauvais usages potentiels », a fait valoir le conseil d’administration d’Amazon dans des documents préparatoires à l’assemblée générale. La popularisation de la reconnaissance faciale -présente jusque dans certains smartphones- a accru les inquiétudes liées à ses usages. San Francisco est devenue la semaine dernière la première ville des Etats-Unis à interdire l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale par la police et d’autres agences gouvernementales.

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