Rendre les drones plus sûrs, un impératif pour toute l’industrie
Interview avec Valentin Brossard, CEO de Hionos
En 2019, les drones sont principalement utilisés, hors usage amateur, pour des opérations de cartographie, de suivi des récoltes en agriculture, de sauvetage, de photographie, de surveillance et d’ingénierie. La demande au sein de l’industrie du drone (un marché à 390 millions de dollars en 2018, selon MarketWatch) est stimulée par par le perfectionnement de technologies telles que les systèmes anti-collision, de détection des obstacles, ou les capteurs optiques, ultrasoniques, infrarouges, et de détection et localisation par la lumière (LiDAR).
Mais avant de devenir aussi durable que l’industrie de l’aéronautique, celle du drone, en pleine phase de développement, doit aujourd’hui faire face à une question cruciale : l’utilisation de l’appareil pèse-t-elle davantage dans la balance que le risque qu’elle engendre ? « Toute utilisation du drone, comme l’utilisation d’un avion, comporte un risque », note Valentin Brossard, fondateur et CEO de Hionos, startup qui fournit un auto-pilote aux constructeurs de drones. On sera ainsi plus enclin à accepter l’utilisation (risquée) d’un drone pour des questions de sauvetage (livraison de médicaments entre hôpitaux, transport de personnes) que pour la livraison d’objets de loisir à des particuliers, par exemple.
Pour équilibrer la balance, Hionos, filiale du spécialiste du développement logiciel Sogilis, développe à destination des constructeurs de drones un auto-pilote, Pulsar, conforme aux standards aéronautiques internationaux. Dotés de Pulsar, les appareils doivent ainsi pouvoir voler hors champ de vision et au-dessus de zones peuplées (pour des opérations urbaines, ou des taxis volants et grues aériennes, par exemple). L’entreprise forte aujourd’hui de sept collaborateurs ambitionne dans ce cadre de devenir le Thales ou le Safran des fournisseurs de rang 1 de constructeurs de drones.
Hionos évolue sur un marché plus global des logiciels à destination des drones qui pourrait valoir près de 5,4 milliards de dollars en 2025. D’ici là, il devra faire face à d’autres questions liées à la sécurité : la formation de l’écosystème aux standards aéronautiques, la formation des pilotes (dont la présence devrait toujours être requise à moyen terme), mais aussi l’harmonisation des règlementations. A la clé, selon Valentin Brossard, la disparition de nombreux acteurs et « deux, trois, peut-être quatre gros constructeurs de drones ».
Retrouvez notre interview de Valentin Brossard, dans laquelle sont abordés les thèmes suivants :
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Les coulisses de la création de Hionos (0:16)
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Comment la technologie Pulsar de Hionos fonctionne (02:37)
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Les principales problématiques de sécurité dans l’industrie du drone (03:17)
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Comment aborder la livraison par drone grand public (06:08)
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La surveillance et la livraison par drone, quelles avancées ? (08:01)
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Les prochaines étapes de la sécurisation des drones dans notre société (11:24)
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La stratégie de développement de Hionos à moyen terme (12:30)
Hionos : les données clés
Fondateurs : Valentin Brossard
Création : 2016
Siège social : Paris
Secteur : Drones
Marché : développement d’un logiciel d’auto-pilote pour constructeurs de drones
Concurrents : Embention
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