Restauration: Wynd lève 1,8 million d’euros pour numériser les commandes à distance
Equiper les restaurants pour leur permettre de se mettre au click & collect: telle est la mission de Wynd, start-up française cofondée en février 2013 par Ismael Ould et Arthur Perticoz. Elle annonce ce lundi avoir réussi à lever 1,8 million d’euros auprès d’un groupe de business angels dont l’identité n’a pas été dévoilée.
Le concept: une solution logicielle adaptable dédiée aux restaurateurs, qui leur permet d’entrer en contact avec la clientèle en temps réel. Elle s’intègre aux caisses tactiles des enseignes et les professionnels peuvent y visualiser directement les commandes passées à distance. « Lancée commercialement en mai 2014, notre suite logicielle est une interface qui permet d’envoyer des push promotionnels via e-mail, SMS ou smartphone » précise à FrenchWeb le directeur marketing, Arthur Perticoz. La relation commerciale passe en mode digital par le biais des tablettes, smartphones et ordinateurs. « Nous proposons notre propre POS (point de vente, ndlr) natif pour les franchises souhaitant offrir la toute dernière technologie POS à leurs employés », précise Sylvain Régnier, directeur du développement de Wynd.
Une dizaine de grands comptes sont clients de Wynd
A ce jour, cette start-up parisienne travaille avec une dizaine de grands comptes de la restauration rapide en marque blanche, et atteint environ 600 restaurateurs indépendants via le site ledej.fr, une marketplace de restauration rapide à emporter utilisant la technologie Wynd. Elle compte une trentaine de collaborateurs et a obtenu le soutien de la Banque publique d’investissement via le Programme d’Investissement d’Avenir et du Centre Francilien de l’Innovation via l’Aide à l’Innovation Responsable.
Recruter des commerciaux et des experts des systèmes d’information
Questionné sur le modèle économique précis de la société, Arthur Perticoz ne dévoile pas le coût d’équipement pour un restaurant mais fait savoir: « Au sein d’une franchise, il y a un coût fixe (d’installation) et un coût variable, le prix est modulé en fonction de l’usage, et du mode de fonctionnement de chaque franchise. Les commerçants indépendants, eux, ne paient qu’une commission d’environ 6% sur les commandes passées via ledej.fr ».
Ce premier tour de table va lui permettre de continuer à s’internationaliser. « Avec la digitalisation d’ici à fin 2014 de plus de 400 points de vente franchisés en France, au Moyen-Orient et en Belgique, Wynd entend accélérer sa croissance et répondre à la demande » fait savoir la société. « Grâce à cet apport de fonds, nous allons principalement recruter des experts en système d’information et des commerciaux. Nous espérons embaucher dix personnes d’ici 6 mois. Nous étudions la possibilité de nous étendre à d’autres pays, mais nous n’avons pas encore décidé précisément lesquels » poursuit Arthur Perticoz.
Un marché en plein essor
Sur le marché de la restauration 2.0, dans la droite lignée de LaFouchette, existent d’autres start-ups dont 1001menus, plate-forme spécialisée dans la communication digitale des restaurants. Elle a réalisé deux levées de fonds: une première à hauteur de 300 000 euros en 2012 auprès de Kima Ventures puis une deuxième de 1,35 million d’euros il y a un an auprès d’autres investisseurs. Elle vise elle aussi l’international, à commencer par le marché européen de la restauration. Resto-In, spécialisée dans la livraison à domicile de plats haut de gamme tente également de ce faire une place sur ce marché de la restauration 2.0. Elle a récemment acquis City Cake, acteur de la livraison de pâtisseries et chocolats et avait levé 400 000 euros l’an dernier notamment auprès d’Olivier Mathiot (Priceminister-Rakuten), Natanel Wright (Wall Street Institute).
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