Reverse mentoring: 5 raisons de le mettre en place
Vous pensez de plus en plus à miser sur les compétences digitales que vous avez déjà en interne pour acculturer toute l’entreprise? Excellente idée! Un programme de reverse mentoring vous permettra à la fois de valoriser les usages de vos jeunes collaborateurs en améliorant leur connaissance de l’entreprise et d’acculturer plus rapidement au digital vos top managers, essentiels à une transformation réussie. Ces deux bénéfices principaux ne sont que la partie émergée de ce que reserve le mentoring, notre objectif est de vous aider à tirer pleinement bénéfice de vos programmes!
1.Former vos juniors
L’une des premières étapes de la transformation digitale est – avant même la création de binômes de mentors et mentees – la formation des mentors. Ces jeunes collaborateurs de l’entreprise ont souvent les usages digitaux bien en main grâce aux outils et services qu’ils utilisent au quotidien, mais leurs connaissances ne sont pas toujours structurées.
Pour qu’ils soient de bons mentors, nous vous aidons à leur transmettre l’historique des différentes pratiques, la compréhension les usages business d’outils récents, du recul sur leurs propres usages pour mieux les partager. Prendre part à un programme de reverse mentoring leur permet ainsi, au-delà d’acquérir une meilleur connaissance de l’entreprise, de professionnaliser leur propre approche du digital au service de l’entreprise.
En attendant que des chatons viennent eux-mêmes vous expliquer comment ils ont conquis internet, misez sur vos jeunes collaborateurs.
2.Acculturer votre top management
La clef de tout projet de transformation et d’acculturation digitales, nos experts le constatent chaque jour, c’est l’engagement du top management. Puisque les dirigeants fixent les directions que prend l’entreprise, il est essentiel qu’ils comprennent les enjeux auxquels elle est confrontée aujourd’hui et auxquels elle sera confrontée demain. Parmi eux, il y a bien sûr le digital, mais surtout ce qu’il représente au-delà des outils et technologies: une transformation des usages qui ne concerne pas seulement ce que chacun doit manipuler dans l’entreprise, mais aussi la façon de servir les clients, que l’entreprise soit tournée vers d’autres entreprises ou des consommateurs.
Si les top managers ne comprennent pas l’importance de ces changements, ils négligeront la transformation et l’acculturation digitales, au risque de ne pas assez structurer ces projets.
3.Permettre plus de prise d’initiative
Pour que les collaborateurs, à tous les niveaux, prennent plus d’initiative et deviennent réellement acteurs de l’innovation, trois éléments sont indispensables: des soft skills, des hard skills et le soutien de leur hiérarchie. Si les jeunes collaborateurs ont déjà les hard skills, devenir mentor leur permet de développer des soft skills en leur donnant plus de confiance en eux et de légitimité au sein de l’organisation, mais aussi en les dotant d’outils pour transmettre des idées complexes et mieux convaincre. Du côté des top managers, les hard skills digitaux sont développés et avec eux leur compréhension des enjeux business de l’innovation. Ils soutiennent ainsi plus facilement les idées des collaborateurs et sont susceptibles de créer des structures pour les accompagner.
4.Améliorer la communication dans l’entreprise
En créant des binômes entre mentors et mentees, le reverse mentoring construit de façon plus large des ponts entre les collaborateurs juniors et les top managers de l’entreprise. Les top managers deviennent plus accessibles et commencent à utiliser des outils qui favorisent des échanges plus directs et transparents. En parallèle, les jeunes mentors renforcent le réseau qu’ils constituent: en étant formés en même temps au mentoring et en échangeant les bonnes pratiques qu’ils dégagent au fur et à mesure de leurs sessions, ils trouvent des sujets professionnels communs malgré des métiers différents, de la communication à la finance. Les conversations dépassent ainsi de plus en plus les silos de métier et les séparations hiérarchiques, favorisant le partage d’informations et de connaissances dans l’entreprise.
Le reverse mentoring vous permettra d’éviter ce genre de situations de communication à vos collaborateurs.
5.Faire évoluer la posture des managers
En créant des liens directs entre des jeunes collaborateurs et des top managers de l’entreprise, les programmes de reverse mentoring – comme d’ autres initiatives de transformation – peuvent donner l’impression aux middle managers qu’ils sont court-circuités. Pourtant, nous les intégrons aux programmes que nous mettons en place pour leur donner un rôle-clef: celui qui autorise les juniors à participer, celui qui adapte leur emploi du temps juste assez pour qu’ils puissent se libérer une ou deux heures tous les quinze jours… En bref, ils sont des facilitateurs indispensables au bon déroulé des programmes. Un rôle qu’il est important de leur expliquer correctement afin qu’ils s’emparent avant une potentielle réinvention plus profonde de leurs posture au sein de l’entreprise.
Jean-Noel Chaintreuil est le CEO et fondateur de 231E47.
Cette société accompagne les entreprises dans la définition et la mise en oeuvre de leurs stratégies d’acculturation digitale.
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