Riminder, 2,3 millions de dollars pour se déployer aux États-Unis
Le montant
La start-up parisienne Riminder, spécialisée dans la recherche d’emplois, a bouclé un premier tour de table de 2,3 millions de dollars auprès de plusieurs grands noms de la Tech française. Xavier Niel (Free, Kima Ventures, Station F), Jean-Baptiste Rudelle (Criteo et Less), Romain Niccoli (Criteo et Less), Franck Le Ouay (Criteo et Lifen), Thibaud Elzière (Fotolia et eFounders) ou encore Frédéric Potter (Netatmo) ont ainsi participé à l’opération.
Le marché
Fondée en 2013 par Mouhidine Seiv, un Mauritanien passé par Normale Sup’ et l’École Centrale Paris, Riminder a vu le jour avec l’ambition de mettre l’intelligence artificielle au service du recrutement. S’inspirant de la recommandation prédictive de Netflix, la société a développé une solution d’intelligence artificielle qui permet d’analyser le parcours professionnel des candidats pour aider les entreprises à détecter de nouveaux talents. La start-up française accompagne les départements RH d’entreprises comme Randstad, EDF et BNP Paribas pour les aider à capitaliser sur les données en interne et en externe, de manière à dénicher les candidats à fort potentiel.
La technologie de Riminder repose sur quatre couches d’intelligence artificielle. La plateforme SaaS proposée par la société s’appuie ainsi sur le «parsing», pour transformer un CV en données brutes en une sorte de profil LinkedIn structuré, qui va être renforcé par une deuxième couche, «l’enrichment», permettant d’enrichir le CV avec une prédiction des soft-skills et des niveaux d’expertise des compétences via une analyse approfondie du parcours du candidat. Après avoir établi avec précision le profil et le parcours du candidat, il s’agit désormais de faire «matcher» ses aspirations professionnelles avec les besoins des entreprises.
Une fois le «parsing» et «l’enrichment» appliqués, l’algorithme de «scoring» vient se greffer à la technologie pour consolider la donnée structurée enrichie en calculant le taux de compatibilité entre l’offre et le candidat puis en évaluant automatiquement les candidatures par ordre de pertinence pour le recruteur. Enfin, une dernière brique permet d’expliquer au recruteur les raisons du choix de l’algorithme en soulignant des indicateurs clés du parcours du candidat ou en s’appuyant sur les meilleures pratiques du marché via des sources de données externes.
A ce jour, Riminder traite plus de 50 000 candidatures par semaine pour une centaine d’entreprises dans le monde. La société a été sélectionnée pour intégrer la première promotion du Startup Garage de Facebook à Station F, un programme d’accompagnement dédié aux jeunes pousses spécialisées dans la gestion des données personnelles. Cette thématique est d’autant plus importante pour le géant américain, englué dans le scandale Cambridge Analytica, que le RGPD entre en application ce vendredi 25 mai.
Les objectifs de la Start-up
Avec ce tour de table, Riminder prévoit d’ouvrir son premier bureau aux États-Unis. Cette antenne américaine sera basée à San Francisco et doit permettre à la start-up de renforcer sa présence commerciale outre-Atlantique. Dans le même temps, la société entend intensifier ses efforts de recherche. Elle a d’ailleurs récemment ouvert au public son API pour offrir la possibilité aux acteurs software RH d’ajouter une couche d’intelligence artificielle dans leurs produits pour optimiser l’exploitation des données.
Riminder : les données clés
Fondateurs : Mouhidine Seiv
Création : 2013
Siège social : Paris
Activité : aider les entreprises à identifier les meilleurs talents
Financement : 2,3 millions de dollars en mai 2018
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