SoftBank investit 3 milliards de dollars supplémentaires dans WeWork
Pour Masayoshi Son, le patron de SoftBank, cela ne fait pas l’ombre d’un doute : WeWork sera le «prochain Alibaba». Pour faire de cette ambition une réalité, le géant japonais ne lésine pas sur les moyens pour faire croître le spécialiste américain du coworking. Preuve en est le nouvel investissement de 3 milliards de dollars obtenu par WeWork auprès de SoftBank. Celui-ci a été réalisé auprès du groupe lui-même, et non auprès du Vision Fund du géant nippon, fonds technologique XXL de 93 milliards de dollars. Apple-converted-space »>
L’opération va permettre à SoftBank d’acquérir des actions de WeWork avant septembre 2019 à un prix égal ou supérieur à 110 dollars par action. Selon le Financial Times, le groupe japonais versera 1,5 milliard de dollars à WeWork le 15 janvier prochain puis le reste de la somme le 15 avril 2019. Une fois la transaction complétée, la valorisation du géant américain grimpera au moins à 42 milliards de dollars, ce qui placera WeWork parmi les start-up les mieux valorisées au monde.
8,4 milliards de dollars injectés dans WeWorkApple-converted-space »>
Avec cette opération, SoftBank confirme son intérêt croissant pour WeWork, entreprise new-yorkaise dans laquelle le groupe nippon avait déjà investi 4,4 milliards de dollars à l’été 2017. Une partie de cette somme, 1,4 milliard de dollars, était dédiée au développement de WeWork en Chine, au Japon et en Asie du Sud-Est. Un marché florissant dont veulent tirer profit de nombreux acteurs locaux, à commencer par le Chinois Ucommune, détenant plus de 200 espaces de coworking, principalement en Chine, qui vient de lever 200 millions de dollars pour être présent dans 350 villes réparties dans 40 pays et ainsi concurrencer WeWork à l’échelle mondiale. Par ailleurs, la start-up américaine avait également été épaulée par SoftBank en août avec un investissement d’un milliard de dollars sous forme de dette convertible. Au total, le mastodonte japonais a injecté 8,4 milliards de dollars dans le groupe américain.
Fondée en 2010 par Adam Neumann et Miguel McKelvey, WeWork est encore à la recherche d’un modèle lui permettant d’équilibrer sa balance financière. Et pour cause, la société américaine est plombée par des contrats de location très coûteux. WeWork s’est en effet engagé à verser 18 milliards de dollars de loyers dans les prochaines années pour les immeubles que l’entreprise loue actuellement dans le monde, dont 5 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années, d’où la nécessité de lever des fonds pour ne pas manquer de liquidités.Apple-converted-space »>
En 2017, la société a perdu 933 millions de dollars pour un chiffre d’affaires de 886 millions de dollars. Depuis janvier, WeWork a concédé une perte de 1,22 milliard de dollars et espère dépasser les 2 milliards de revenus pour l’année en cours. A ce jour, le groupe américain revendique plus de 300 000 membres dans le monde et plus de 300 espaces de coworking dans 24 pays.
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