SoftBank veut prendre le contrôle de WeWork
Le géant japonais SoftBank veut poursuivre sa montée en puissance au sein du capital de WeWork. Le groupe dirigé par Masayoshi Son aurait en effet entamé des discussions avec le spécialiste américain du coworking pour prendre une participation majoritaire, d’après une information révélée par le Wall Street Journal. Alors que SoftBank possède déjà environ 20% de WeWork, le groupe nippon serait prêt à passer la vitesse supérieure en injectant 15 à 20 milliards de dollars supplémentaires dans la licorne américaine pour en prendre le contrôle.
Si l’opération venait à se concrétiser, l’investissement serait réalisé par l’intermédiaire du Vision Fund de SoftBank, fonds technologique XXL de 93 milliards de dollars. A l’issue de cette augmentation au sein du capital de WeWork, la licorne américaine verrait sa valorisation atteindre la barre des 40 milliards de dollars. La société monterait alors sur le podium des start-up les mieux valorisées au monde, seulement devancée par Uber et Didi Chuxing, deux firmes spécialisées dans les VTC.
L’intérêt de SoftBank pour WeWork n’est pas nouveau puisque le géant japonais avait déjà investi 4,4 milliards de dollars dans l’entreprise new-yorkaise à l’été 2017, ce qui lui avait permis d’obtenir deux sièges au conseil d’administration de la société. Une partie de cette somme, 1,4 milliard de dollars, était d’ailleurs dédiée au développement de WeWork en Chine, au Japon et en Asie du Sud-Est. En août dernier, la start-up américaine avait à nouveau été épaulée par SoftBank en bénéficiant d’un investissement d’un milliard de dollars sous forme de dette convertible.
Équilibre financier difficile à trouver pour WeWork
Malgré sa spectaculaire percée à l’international, WeWork peine encore à équilibrer sa balance financière. Si le chiffre d’affaires de la société continue de grimper, avec notamment un bond de 113% au deuxième trimestre par rapport à l’an passé, à 421,6 millions de dollars, ses pertes restent colossales. Au premier semestre, la licorne a ainsi concédé une perte de 723 millions de dollars, soit trois fois plus par rapport à la même période un an plutôt.
Fondée en 2010 par Adam Neumann et Miguel McKelvey, la société est plombée par des contrats de location très coûteux. WeWork s’est en effet engagé à verser 18 milliards de dollars de loyers dans les prochaines années pour les immeubles que l’entreprise loue actuellement dans le monde, dont 5 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années, d’où la nécessite de lever des fonds pour ne pas manquer de liquidités. Pour faire grimper ses revenus, l’entreprise américaine veut proposer une offre de services qui va au-delà de l’immobilier. Cependant, cette stratégie passe par des acquisitions, elles aussi très coûteuses, à l’image du rachat de Teem, société qui développe des outils de gestion d’espaces de travail, en septembre pour 100 millions de dollars. A ce jour, WeWork revendique plus de 268 000 membres répartis dans 287 espaces dans 23 pays à travers le monde.
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Miracle de l’économie dite, à tort, numérique; on peut bruler du cash sur le long terme et non seulement survivre mais attirer des investisseurs. Quoi de plus « Brick & Mortar » que WeWork et quoi de plus difficile que de rentabiliser un tel business model basé sur, il faut bien le dire, un phénomène de poudre aux yeux (oui, les locaux sont superbes et partout dans le monde)? Mais bien entendu tout celà est rationnel … et « moderne ». Hum …. Pendant ce temps là des entreprises de technologie très intéressantes peinent à se faire financer. Re-hum ….