[Start Me Up] Qu’est ce qu’un « bon » mentor ?
La tête dans le guidon, occupé à régler tout à un tas de formalités et de problématiques nouvelles, un entrepreneur débutant a souvent besoin d’un avis extérieur sur son projet. C’est à ce moment qu’intervient le «mentor».
Externe au projet, pas forcément investisseur, il a un rôle de conseil. Sa mission est de venir challenger le modèle appliqué, quitte à pousser ses concepteurs dans leurs retranchements. Il apporte également souvent son réseau de contacts, et cet ouverture de carnet d’adresse est souvent un coup de boost pour les projets mentorés.
Alors pour mieux comprendre qui sont ces mentors, FrenchWeb a mené une interview croisée de deux entrepreneurs rompus à l’accompagnement de start-up oeuvrant dans des structures d’accompagnement, Jérôme Masurel (50 Partners) et Juan Hernandez (l’Accélérateur):
FrenchWeb: Vous sollicitez un large panel d’entrepreneurs chevronnés pour accompagner vos poulains. Pourquoi considérez-vous qu’il est intéressant de se faire épauler par un mentor ?
Juan Hernandez: « Nos mentors externes n’interviennent que ponctuellement. Leur accompagnement est intéressant pour nos startup sur 3 points:
- le partage de leur parcours sous l’angle des difficultés, des galères car c’est important que les startupeurs voient que l’entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille et ces récit ontd’autant plus d’impact qu’ils proviennent de gens dont la réussite est aujourd’hui reconnue.
- les conseils liés à des compétences particulières: un mentor expérimenté dans la logistique apportera par exemple des conseils avisés aux porteurs d’un projet e-commerce
- leur capacité à investir en tant que business angels: pour certains d’entre eux, ce mentorat est l’occasion de découvrir des business »
Comment sélectionnez-vous les mentors qui interviennent auprès des start-ups que vous accompagniez ?
Juan Hernandez: «Nous les sélectionnons grâce à notre réseau, construit depuis le début de nos carrières respectives à Michel, Jonathan et moi. Le critère principal: qu’ils aient une vrai expérience et une réussite à partager. La moyenne d’âge tourne autour des 45-50 ans».
Jérôme Masurel: «Un bon mentor c’est quelqu’un qui a été entrepreneur. Nous ne sélectionnons que des entrepreneurs du domaine des nouvelles technologies, ayant l’envie de partager voire de co-entreprendre avec de jeunes entrepreneurs. En moyenne, ceux que nous sélectionnons sont âgés d’une quarantaine d’années. Ils ont souvent eux-même été accompagnés.
Pourquoi décident-ils d’accompagner d’autres entrepreneurs? Que leur apportent ces rencontres ?
Juan Hernandez: Ce qui les pousse à entreprendre ce mentorat c’est généralement le plaisir de rencontrer des entrepreneurs, de se plonger dans des business différents, de faire part de son expérience et également avoir l’opportunité de devenir business angels pour certains.
Jérôme Masurel: Ce qui les intéresse, c’est de se replonger dans des problématiques liées à la création d’entreprise, et aussi de d’acquérir de nouveaux savoirs sur des concepts innovants.
Crédit photo: Fotolia, banque d’images, vecteurs et videos libres de droits