Teale : Quand la prévention en santé mentale devient un levier stratégique pour les entreprises
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La santé mentale s’impose comme un enjeu central dans le monde du travail. En 2025, un salarié sur cinq est en état psychique critique, et un sur trois envisage de quitter son entreprise pour préserver son bien-être. Ce constat alarmant souligne l’urgence d’une prise en charge proactive, dépassant les approches curatives traditionnelles. C’est précisément l’ambition de Teale, plateforme pionnière en prévention de la santé mentale en entreprise, fondée en 2021 par Julia Néel Biz, Nicolas Merlaud, Gilles Rasigade et Geoffroy Verzat.
Pour en parler nous recevons cette semaine dans le CLUB FRENCHWEB en partenariat avec CanalChat, Julia Néel Biz sa co fondatrice et CEO.
Un modèle prédictif pour une action systémique
Là où les dispositifs classiques – cellules d’écoute, lignes téléphoniques – peinent à générer de l’engagement et se limitent souvent aux situations de crise, Teale adopte une approche intégrée et prédictive. Sa plateforme s’appuie sur la data science et les neurosciences pour détecter les risques avant leur manifestation et accompagner les organisations dans la mise en place de plans d’action adaptés.
L’outil repose sur trois piliers :
- Une approche scientifique : fondée sur les sciences cognitives et comportementales, la psychologie organisationnelle et les neurosciences.
- Un accompagnement systémique : une intervention à plusieurs niveaux – collaborateurs, managers, organisation – pour un impact durable.
- Une personnalisation avancée : chaque utilisateur bénéficie d’un programme individualisé, tenant compte de ses besoins spécifiques.
Parmi ses premiers clients, TEALE compte Sanofi, SNCF, Carrefour, Bearing Point, EY, Cartier ou encore BETC .
De la culture du tabou à la prise de conscience collective
Si la santé mentale reste un sujet sensible dans de nombreuses entreprises, la pandémie de Covid-19 a précipité une évolution majeure. « Nous avons gagné trois décennies en trois ans », souligne Julia Néel Biz. Le classement de la santé mentale comme grande cause nationale en 2025 en France marque une reconnaissance officielle de cette transformation.
Cependant, des résistances persistent, ancrées dans des siècles de construction socioculturelle. La perception erronée d’une corrélation entre vulnérabilité psychologique et faiblesse freine encore la parole, notamment chez les dirigeants et les figures publiques.
Une solution qui s’inscrit dans la performance de l’entreprise
Les données collectées par Teale révèlent des tendances préoccupantes. 21 % des jours non travaillés en entreprise sont liés à des troubles psychiques, et le stress ainsi que la charge mentale demeurent des facteurs structurants du burn-out. Face à ces risques, la plateforme offre des indicateurs tangibles pour mesurer l’impact de ses actions.
L’outil permet notamment de suivre :
- L’absentéisme : une réduction de 8 % chez les utilisateurs réguliers.
- Le turnover : une baisse de 21 % du risque de départ non souhaité.
- La productivité : une amélioration de 8 %.
La solution séduit principalement les directions des ressources humaines, mais son intégration implique un dialogue avec les CHSCT et les représentants du personnel. La transparence et la confidentialité des données constituent des éléments clés pour lever les dernières barrières.
Si toutes les générations expriment un intérêt croissant pour la santé mentale en entreprise, la génération Z et les millennials en font une priorité absolue. Leur exigence pousse les organisations à reconsidérer leurs pratiques et à s’engager dans une approche plus responsable.
Enfin, au-delà des considérations de bien-être, les gains pour l’entreprise sont quantifiables. Pour 1 euro investi, Teale génère selon ses estimations 4 euros de retour, grâce à la diminution des coûts liés à l’absentéisme et au turnover.
12 millions d’euros levés depuis sa création
Le lancement de TEALE en 2021 avait été marquée par une levée de fonds de 2 millions d’euros qui avait attiré des investisseurs tels qu’ISAI, Kima Venture, Evolem, et différents business angels.
Pour accélérer son développement la start up a réalisé mi 2023 un second tour de table de 10 millions d’euros auprès d’Alter Equity (Fanny Picard), le fonds Digital Venture de Bpifrance (Véronique Jacq), suivis par ISAI et Evolem, fonds historiques.
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