Toyota en passe d’investir 550 millions de dollars dans Didi Chuxing, géant chinois des VTC
Toyota continue de miser sur les plateformes de VTC pour amplifier son virage vers les nouvelles formes de mobilité. Après avoir investi l’an passé 500 millions de dollars dans Uber et 1 milliard de dollars dans Grab, géant des VTC en Asie du Sud-Est qui a d’ailleurs avalé Uber dans la région, le constructeur automobile japonais envisage désormais d’injecter pas moins de 550 millions de dollars dans Didi Chuxing, selon une information rapportée par le journal nippon Nikkei. Le mastodonte chinois des VTC s’était distingué il y a trois ans en poussant Uber à abandonner ses projets en Chine. C’est d’ailleurs dans l’Empire du Milieu que Toyota songe à créer une nouvelle société dédiée aux services de mobilité.
Cet investissement est plutôt bienvenu pour Didi Chuxing, en proie à des difficultés financières. En début d’année, le groupe chinois a décidé de se séparer de 15% de ses effectifs, soit près de 2 000 personnes. Cette restructuration doit permettre à l’entreprise de réduire la voilure dans ses activités périphériques pour augmenter ses investissements dans l’ingénierie, ses procédures de sécurité, la gestion des chauffeurs ou encore son expansion à l’internationale.
Licenciement de 15% des effectifs… et recrutement de 2 500 personnes
Ces investissements seront soutenus par le recrutement en parallèle de 2 500 personnes supplémentaires. Un virage délicat mais indispensable pour Didi Chuxing dans un contexte marqué par la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis qui risque de freiner les ambitions de la société à l’international. De plus, la concurrence sur le marché des VTC s’est accentuée avec l’arrivée notamment de Meituan sur ce segment d’activité. Cette concurrence a d’ailleurs amené Didi Chuxing à mettre en place une politique tarifaire agressive, creusant les pertes du groupe. L’an passé, la société aurait ainsi perdu 1,6 milliard de dollars et dépensé près de 1,7 milliard de dollars en seulement six mois pour résister à la concurrence.
Dans le même temps, cet apport financier de Toyota confirme un peu plus les ambitions du constructeur nippon dans les nouvelles mobilités. Constatant que l’heure n’est plus à la propriété mais à la mobilité partagée sur le marché de l’automobile, le groupe japonais a entamé sa mutation pour devenir un fournisseur de services à part entière. Outre ses investissements dans Uber et Grab, Toyota a également lancé en début d’année un service de location de voitures. Plus récemment, au début du mois, l’entreprise nippone a annoncé le lancement d’un nouveau fonds d’investissement de 100 millions de dollars pour investir dans des start-up orientées vers l’intelligence artificielle, la mobilité autonome, la robotique, les données et le cloud.
Ces initiatives visent à à permettre au groupe japonais de sortir de son modèle historique, basé sur la production et la commercialisation de voitures, pour se tourner vers un mode de fonctionnement plus agile, axé sur les voitures autonomes et le partage de véhicules. «Nous continuons d’évaluer notre stratégie commerciale dans une perspective mondiale dans les domaines de la connectivité, de l’autonomie, du partage et de l’électrification afin de répondre aux besoins futurs de nos clients», a déclaré Kensuke Ko, porte-parole de Toyota, sans pour autant confirmer l’investissement de l’entreprise dans Didi Chuxing.
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