Transformation numérique : les décideurs sont optimistes, mais la route est encore longue
L’année 2015 sera-t-elle propice aux révolutions numériques dans les grandes entreprises ? Les managers sont en tout cas plutôt optimistes quant aux changements opérés en interne par leur société, au vue de l’étude « Growing the Digitial Business» publiée par Accenture en mars. Mais si ces entreprises issues de quinze pays et de neuf indutries sont importantes –avec un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard de dollars -, la taille ne rime pas toujours avec efficacité. De fait, les technologies relatives au marketing interactif, à la mobilité ou encore au cloud s’implantent parfois de manière désorganisée dans ces grandes structures.
Pourtant, les managers interrogés savent où ils veulent aller. 9 décideurs sur 10 affirment qu’ils ont des attentes claires sur comment les technologies digitales doivent améliorer leur business, en interne mais aussi du côté des clients.
L’analyse des données
Leur appréciation du numérique s’est aussi affinée : 34% de ses décideurs ont classé l’analyse des datas comme leur priorité numéro une. L’an passé, à la même période, c’étaient les technologies sur mobile qui focalisaient l’attention des managers.
Le numérique rend optimiste car pour eux, le digital permet d’abord de générer des revenus (48%), d’accélérer les processus de fabrication et de service, ex-aequo avec l’amélioration de l’engagement client (46%), pour terminer avec un retour au client plus rapide, et la pénétration de nouveaux marchés (45%).
Le « chief digital officer », nouvelle fonction clé
Tous sont convaincus d’avoir opéré des changements notables dans leur stratégie digitale, à 87%, prenant d’avantage de décisions sur le sujet. 8 sur 10 indiquent d’ailleurs avoir nommé un « chief digital officer » ou un poste similaire pour surveiller ces évolutions.
Mais les entreprises butent parce que beaucoup reconnaissent qu’elles n’ont pas une équipe entière dédiée au développement et au financement de ces nouveaux outils. Les pôles digitaux sont morcelés en petites équipes dans les différents départements de l’entreprise. 79% opèrent sous cette organisation en triangle : la décision, l’implémentation et la maintenance, et l’achat de la technologie.
« Nous avons encore une longue route à faire avant de tirer profit des technologies digitales», reconnaît encore un responsable de cette transformation au sein d’une banque en France. Ces nouvelles pratiques sont aussi ralenties par des questions de sécurité, citées par plus d’un décideur sur deux. 41% peinent à garder le rythme de ces avancées, et 37% ont du mal à garder le bon partenaire ou prestataire technologique sur la durée.
Un directeur français du secteur pharmaceutique reconnaît un fonctionnement « isolé » des technologies digitales. Au final, les entreprises qui ne bougeraient pas assez rapidement risque de devenir de moins en moins profitable par rapport à la concurrence.
Enquête réalisée par internet et par téléphone réalisée décembre 2014 et janvier 2015, interrogeant 1 925 salariés seniors à des postes de décideurs sur les stratégies digitales de l’entreprise.
- EDEN AI lève 3 millions d’euros pour démocratiser l’accès à l’IA en entreprise - 21/11/2024
- Plan marketing 2025 : la méthode de Maxime Baumard pour structurer la stratégie B2B de PENNYLANE - 21/11/2024
- Freqens lève 3 millions d’euros pour accompagner les équipes achats dans leurs décisions. - 21/11/2024