Uber commande 24 000 véhicules autonomes pour remplacer ses chauffeurs
Uber se rapproche de son objectif d’embarquer ses clients à bord de voitures autonomes. Redoublant d’efforts pour développer sa propre technologie de conduite autonome, la plateforme de VTC vient de franchir un cap en commandant 24 000 voitures autonomes auprès du constructeur suédois Volvo, détenu par le groupe chinois Geely. Si Volvo a seulement indiqué vendre «des dizaines de milliers de voitures autonomes» à Uber, un porte-parole de la firme américaine cité par Bloomberg a donné le chiffre exact.
Dans le cadre de cette commande, Volvo livrera à Uber des SUV XC90 entre 2019 et 2021, aux termes d’un accord non-exclusif signé l’an passé. Les véhicules fournis par Volvo à la plateforme de VTC seront équipés des technologies de base pour la conduite autonome qui permettront à Uber d’y greffer son propre système de d’auto-conduite. «Ce nouvel accord nous place sur le chemin d’une production de série de voitures autonomes», affirme Jeff Miller, responsable des accords avec les constructeurs automobiles chez Uber. Plus tôt cette année, Uber s’était déjà allié à l’Allemand Daimler pour augmenter sa flotte de voitures autonomes.
La voiture autonome, tremplin vers la rentabilité
En misant sur les voitures autonomes, Uber pourrait se séparer de ses chauffeurs et ainsi s’épargner un déluge de polémiques sur le statut et les revenus de ses conducteurs. En janvier 2017, la plateforme de VTC avait notamment accepté de payer 20 millions de dollars pour avoir surestimé les revenus de ses chauffeurs. Cependant, Uber met en avant les bienfaits du système de pilotage autonome pour justifier sa stratégie. «1,3 million de personnes meurent chaque année dans des accidents de voiture, 94% de ces accidents impliquent une erreur humaine. A l’avenir, nous pensons que cette technologie se traduira par moins d’embouteillages, des transports plus abordables et accessibles, et également moins de vies perdues dans des accidents de la route», expliquait la start-up californienne en mai 2016, lorsqu’elle testait pour la première fois une voiture autonome à Pittsburgh.
Au-delà des polémiques, les voitures autonomes pourraient surtout permettre à Uber d’atteindre enfin la rentabilité. Depuis son lancement en 2009, la firme américaine ne cesse de perdre plusieurs milliards de dollars. Si les pertes se réduisent, elles restent encore très élevées. Uber a ainsi perdu 645 millions de dollars au deuxième trimestre 2017, 708 millions au premier trimestre et 991 millions au quatrième trimestre 2016. Malgré sa présence dans 633 villes à travers le monde, Uber ne touche qu’une commission comprise entre 20% et 25% sur chaque course, le reste de la somme revenant au chauffeur. En se passant des services de ses conducteurs, Uber verrait ainsi ses bénéfices s’envoler. Toutefois, la firme devra veiller au bon fonctionnement de ses véhicules sans conducteur. En décembre 2016, des véhicules sans chauffeur circulant sous la bannière de la plateforme de VTC avaient été aperçus dans les rues de San Francisco en train de griller des feux rouges.
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S’il y a une chose qui me dérange ici, ce n’est pas la voiture autonome (il faut s’en faire une réalité, on va y arriver et le transport est clairement le premier secteur qui sera touché par la robotisation), mais je me demande surtout comment est-ce possible de perdre autant d’argent en prenant 20 à 25% de chaque course à travers une simple application, enfin bordel, il n’y a aucun coût en matière première, pas de vente à perte… comment est-ce possible ? Les mecs doivent claquer de l’argent sans compter et pour d’autres finalités…
– 10 à 20€ offerts pour la première course + autant pour le parrain
– subventions versées aux chauffeurs dans les pays en cours de déploiement
– soudoiement de chauffeur chez les concurrents
– recherche et développement
– communication
– plusieurs centaines de millions de $ versés en amendes ou en indemnités
– 7000 employés