Uber planifie son IPO pour 2019
L’entrée en Bourse d’Uber se précise. Lors de son arrivée à la tête de la firme américaine fin août, Dara Khosrowshahi, qui dirigeait depuis douze ans le site de réservation d’hôtels et de billets d’avion Expedia, avait fixé un délai de 18 à 36 mois pour introduire la plateforme de VTC sur le marché boursier. Deux mois plus tard, le nouveau patron d’Uber a confirmé ses déclarations initiales en annonçant que la société visait une entrée en Bourse en 2019, dans le cadre de la conférence DealBook organisée par le New York Times.
En se laissant une année de marge, Dara Khosrowshahi espère disposer de suffisamment de temps pour redorer le blason d’Uber, fortement entaché par une avalanche de scandales (vol de technologies, mensonges sur les revenus de ses conducteurs, culture sexiste en interne aux États-Unis, espionnages des chauffeurs de Lyft, démission de Travis Kalanick, licence d’exploitation retirée à Londres, UberPOP banni de plusieurs pays européens…), et récupérer la confiance des investisseurs. «Nous avons tous les inconvénients d’une entreprise cotée, avec les projecteurs braqués sur nous, sans aucun des avantages», a justifié le CEO d’Uber. Toujours est-il que la position de l’ancien patron d’Expedia tranche radicalement avec celle de Travis Kalanick, son prédécesseur, qui voulait qu’Uber reste une société privée le plus longtemps possible.
Waymo, principal dossier à régler d’urgence pour Dara Khosrowshahi
Par ailleurs, Dara Khosrowshahi a profité de la conférence DealBook pour revenir sur les tractations entourant le méga-investissement du géant japonais SoftBank. Ce dernier pourrait injecter jusqu’à 10 milliards de dollars dans la plateforme de VTC. «Cela n’est pas encore fait mais ce le sera», a-t-il affirmé. Il a également précisé que cet investissement majeur était indépendant du projet d’IPO d’Uber.
Dans les prochaines semaines, Dara Khosrowshahi tentera de trouver une issue favorable dans le conflit qui oppose Uber à Google. Waymo, la filiale de la firme de Mountain View dédiée à la voiture autonome, accuse la plateforme de VTC d’avoir volé sa propriété intellectuelle. L’entité d’Alphabet affirme détenir des preuves attestant qu’Anthony Levandowski, co-fondateur d’Otto, la filiale de camions autonomes d’Uber, a téléchargé plus de 14 000 fichiers confidentiels lorsqu’il travaillait chez Google. Pour le préjudice subi, Waymo réclame près de 1,9 milliard de dollars de dommages et intérêts à Uber. Lancée en février, la procédure judiciaire engagée par Google doit aboutir à un procès, qui doit s’ouvrir le 4 décembre.
A défaut d’être en bonne position sur le marché de la voiture autonome, Uber mise sur les taxis volants avec son service UberAIR. La firme américaine a officialisé cette semaine au Web Summit, à Lisbonne, sa collaboration avec la Nasa pour développer un logiciel permettant de gérer les itinéraires de ces futurs taxis volants. Uber a pour ambition d’envoyer dans les airs ses premiers engins à Los Angeles en 2020. Ces drones, fonctionnant comme des hélicoptères, pourraient voler jusqu’à 320 km/h. Avec ce service, un trajet entre l’aéroport de Los Angeles et la salle de spectacles Staples Center prendrait par exemple 27 minutes, soit trois fois moins de temps qu’en voiture.
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